
Le film de Souleymane Cissé a été chroniqué comme film de la semaine, par les hebdomadaires d’informations générales qui sont «Le Point», le Nouvel Observateur, le Figaro Magazine et l’Evènement du Jeudi. Notre confrère le quotidien Libération n’y est pas allé par quatre chemins. Il a carrément consacré trois pages au film. Le point le plus réconfortant dans les critiques est sans doute l’accent unanimement mis sur l’exceptionnelle qualité des images. Ce qui rejoint une des préoccupations majeures de Souleymane Cissé qui a toujours refusé que l’on jette un œil indulgent sur les Africains en louant les intentions et en regrettant les carences techniques. À propos d’intentions, il est sans doute utile de revenir sur la symbolique de Yeelen. Un de nos confrères propose ici son traitement du message de Cissé.
Le film Yeelen regorge de symboles. C’est là sa force, mais aussi l’un des handicaps majeurs à sa compréhension. Tout symbole est par essence une codification et nécessite en conséquence une décodification. Cette dernière n’est possible que lorsque l’univers spatio-temporel du récepteur lui permet de saisir des signaux émis par le destinateur. Nous craignons fort que le message profond de ce film n’échappe au grand l’eau purificatrice par excellence, sève nourricière du cosmos. On se souviendra de la scène de purification au Bongo en pays dogon. On pourrait y ajouter l’air, et la terre, et la boucle est bouclée. L’œuf symbole de la procréation, la cosmogonie Bamanan nous enseigne que toute l’humanité est issue d’un œuf, lui-même résultant du souffle original de Dieu.
Quant aux proverbes, il est inutile d’insister sur eux. On est suffisamment électrisé par l’influence des incantations dans ce film pour que l’on n’oublie pas leurs pouvoirs. Pour comprendre ce film, il faut en saisir la symbolique profonde. Ce qui crée un phénomène paradoxal, les vieux qui pourraient déchiffrer la symbolique de ce film ne connaissent pas le cinéma : la jeune génération qui va au cinéma ignore la symbolique et le message philosophique intrinsèque de ce film.
Est-il possible de définir le profil du spectateur-type ? Très difficile. Disons qu’il faut avoir et une culture africaine et une culture occidentale. Yeelen, c’est aussi une regard critique sur nos valeurs ; en cela Cissé va presque dans le même sens que l’auteur du Devoir de violence, Yambo Ouologuem. En montrant que la méchanceté, l’égoïsme, bref le mal est une plante qui pousse sous toutes les latitudes y compris en Afrique, Yeelen devient un film sur l’Homme avec ses forces et ses faiblesses, il s’universalise. Une symbolique importante à la compréhension du message public.
Nous avons retenu quelques symboles parmi les centaines que contient ce film: le feu trait dominant de ce film, le feu que l’on obtient par association d’images ou qu’il existe à l’état brut, ne peut manquer d’attirer l’attention des spectateurs. Le feu qui détruit, ravage, consume, le feu de l’œil du Komo qui aveugle Djigui, tue Soma et Son fils Nianankoro. Mais paradoxe, le feu du forgeron qui sert à fabriquer le fer. Ne dit-on pas que le forgeron est le premier fils du monde ? Il est vrai qu’avec l’âge des métaux, l’homme s’est affranchi.
Le feu, c’est la vie et la mort. Il y a déjà plus de dix ans Massa Makan Diabaté s’interrogeait si le feu s’éteignait... Le cinéaste a répondu à l’écrivain par la lumière. Le feu de la tradition s’alimente de nouveaux apports. Le cinéma comme la télévision est une fenêtre ouverte sur le monde. Bravo LA LUMIE-RE! Au plan interne, nous pensons qu’il faut expliciter ce film. Le plus grand hommage que le public puisse rendre à ce film est peut-être la réaction d’un spectateur. Cissé nous a encore tendu un piège. Nous allons devoir passer une nuit blanche, un film comme celui-là, pour la digérer... La compréhension est au bout de la réflexion.
Sidiki N’Fa KONATÉ
L’Essor N°10346 du 16 Décembre 1987
Rédaction Lessor
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