Les panelistes ont expliqué que l’apport de la communauté est essentiel dans la prise en charge des survivants des VBG
Cela passe nécessairement par l’Approche psychosociale communautaire (APC) qui était au centre d’un panel organisé, mardi dernier dans un hôtel de la place, par le Bureau de la Coopération suisse au Mali, en partenariat avec diverses organisations locales et internationales. La rencontre était animée par le représentant du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Harouna Diakité, le maire de Mopti, Issa Kansaye, la représentante du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), Yaye Diouf, et celle de l’ONG Femmes et Développement (Fede), Korotoum Théra.
Selon Harouna Diakité, l’apport de la communauté est essentiel dans la prise en charge des survivants des VBG. Toute chose qui, selon lui, justifie le thème des 16 jours d’activisme. Le paneliste a déclaré que son département œuvre à la prévention contre les VBG et leur prise en charge à travers des activités de formation, de sensibilisation et d’information.
Intervenant sur les dispositions communautaires prises dans sa région, le maire de Mopti a rappelé la constitution de deux centres communautaires pour la prise en charge avec l’appui des ONG de la place. L’APC, dira Issa Kansaye, a permis des séances de sensibilisation et d’information sur la prise en charge gratuite des cas de VGB en synergie d’actions avec les leaders religieux et traditionnels, mais aussi des étudiants de la commune. Ajoutant que l’Approche a permis la mise en place d’un comité de gestion, l’édile a souligné «les victimes mêmes sont dans la gestion communautaire de ces centres et travaillent en collaboration avec les différents services dans ce domaine».
Pour sa part, la représentante du UNFPA a indiqué que les statistiques montrent une recrudescence des cas de VGB sur les femmes et les filles, considérées comme des couches vulnérables. En ce sens, Yaye Diouf dira que les femmes sont touchées par les cas de violences domestiques, conjugales débouchant sur du féminicide et des cas de pédophilie concernant les enfants. Révélant qu’en 2023, près de 16.000 cas de VGB ont été recensés par l’UNFPA contre plus de 14.000 en 2022 et au moins 8.000 cas au 1er trimestre de 2024, elle a souligné que ces chiffres proviennent des cas dénoncés.
De son côté, Korotoum Théra a soutenu que l’APC se démarque des autres approches par sa démarche scientifique, bien réfléchie et déterminée. Une exposition d’art-thérapie mettant en lumière des œuvres réalisées par des femmes et des adolescents déplacés internes et une photo de famille ont clos le panel.
Organisé dans le cadre du Face to Face régional : migration & protection, ce panel entre dans la dynamique de la campagne nationale des 16 jours d’activisme contre les VBG. L’évènement a rassemblé outre les panelistes, des experts et autres acteurs majeurs dans les domaines de la migration et de la protection en Afrique de l’Ouest avec la participation des représentants du Burkina Faso, du Mali, du Niger, du Nigeria, du Sénégal et de la Suisse
Tamba CAMARA
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