
Vendeuses, chauffeurs de Sotrama et de moto-taxi,
conducteurs de pousse-pousse se rejettent la responsabilité de cette situation.
Il appartient aux autorités d’intervenir pour établir l’ordre sur cette voie dont les usagers continuent de ronger leur
frein dans les bouchons
Chaussée occupée par des vendeuses de fruits, de légumes et
de produits divers, stationnement anarchique des Sotrama (muni-bus de transport
en commun), des moto-taxis et des conducteurs de pousse-pousse, tel est le décor
quotidien que tout passant peut observer le long du viaduc (193 m) de Yirimadio
(Commune VI du District de Bamako), inauguré le 15 novembre par le Premier
ministre Choguel Kokalla Maïga. Cette situation crée des bouchons monstres,
notamment aux heures de pointe. Entravant ainsi la fluidité du trafic au
niveau de ce carrefour stratégique dans la capitale.
Le viaduc trône sur la Route nationale (RN 6) :
principale voie pour rallier les Régions de Ségou, Mopti, Gao, Tombouctou, etc.
Sa mise à disposition vise la modernisation du réseau routier dans le District
de Bamako, l’embellissement de cette ville, l’amélioration du cadre de vie des
populations riveraines, la fluidité de la circulation sur la section urbaine de
la RN6 (Bamako-Ségou) et la voie d’accès au 3è Pont de Bamako, l’amélioration
de la mobilité urbaine et la sécurité routière dans le District de Bamako, la
diminution de la congestion du trafic au carrefour de la RN6. Il s’agit également
de mettre fin au calvaire des populations des quartiers de Baguinéda, Yirimadio,
Niamana, N’Tabakoro, qui éprouvent des difficultés énormes pour rejoindre le
centre-ville.
Ces populations et autres usagers continuent de subir les mêmes
difficultés imposées par l’occupation anarchique de la chaussée. Très tôt le
matin, elles se trouvent piégées dans un bouchon monstre qui se dessine à
proximité du marché de Yirimadio, longeant le bitume. Cette infrastructure
marchande est située à environ une centaine de mètres de l’échangeur. Dans ce
tohu-bohu, les piétons peinent à se frayer un passage.
La chaussée se rétrécit chaque jour davantage de part et
d’autre de la route, du fait de son occupation par les vendeuses installées de
façon illicite. Une d’elle, Hawa Bah, quadragénaire, expose sa marchandise sur
la chaussée depuis dix ans. Elle explique : «La mairie ne nous autorise
pas à l’occuper. Si on est là, c’est parce qu’il n’y a pas de place de l’autre
côté du marché. On paie chaque jour 50 Fcfa à la mairie en guise de taxe (salé).»
Mère de six enfants, Mah Kané est vendeuse saisonnière. Elle
dit être consciente des dangers auxquels elle s’expose en étalant ses produits
sur la chaussée. Chaque jour, des véhicules écrasent ses articles. Un jour, un
véhicule a même renversé sa voisine enceinte qui a accouché le lendemain. «Si
l’on se plaint, les conducteurs nous rappellent qu’on n’a pas le droit
d’occuper cette place. Nous n’avons nulle part où aller, sauf si la mairie nous
trouve un site approprié», se défend Mah Kané.
Non loin d’elle, Ina Dabo, assise dans sa voiture, crie son ras-le-bol. La mine serrée, les bras croisés, elle dit : «À ce niveau, c’est toujours comme ça. À cause de l’embouteillage que l’on rencontre ici, je préfère sortir tôt le matin ou attendre 11 heures». Aux heures de pointe, le bouchon va du marché jusqu’au 3è Pont, relate-t-elle, expliquant qu’ils font de leur mieux pour éviter les vendeuses. «En cas d’accident de circulation, ça serait une catastrophe», croit savoir Ina Dabo.
ABSENCE D’ARRÊT RESERVÉ AUX SOTROMA- À quelques mètres de là, Ousmane Magané est assis sur sa moto garée sur la chaussée. Le quinquagénaire reconnaît qu’il ne doit pas y stationner. Toutefois, il accuse les chauffeurs de Sotrama d’être à l’origine des bouchons qui causent le malheur des usagers.
Une accusation que réfutent les conducteurs de Sotrama.
Ceux-ci, à l’instar de Sékouba Traoré, 30 ans, rejettent la responsabilité sur
les vendeuses, motocyclistes et sur les conducteurs de pousse-pousse. «Il n’y a
pas d’arrêt réservé au transport public ici. Le peu d’espace est occupé par les
motocyclistes et les conducteurs de pousse-pousse. On nous accuse à tort. Nous
demandons aux autorités de faire dégager les vendeuses pour libérer la route»,
demande Sékouba, chauffeur de Sotrama sur la ligne Yirimadio depuis plus de
sept ans.
Son collègue Aboubacar Traoré insiste sur la nécessité de la
réalisation de Bases d’arrêt de transport ouverte (Bato) pour eux. «Nous
continuons de prendre et de déposer les clients au niveau de notre ancien arrêt»,
insiste-t-il. Balla Moussa Sacko, un autre chauffeur, demande aux autorités de
leur trouver une place où ils vont stationner pour prendre et déposer les
clients. «Il nous faut une place dédiée, sinon on ne peut pas avoir de clients»,
plaide le conducteur.
Maire délégué de Yirimadio, Commune VI du District de Bamako,
Mamadou Coulibaly assure que des dispositions sont en train d’être prises à cet
effet. Récemment, précise l’élu, le maire en charge du développement et le secrétaire
général du ministère des Transports et des Infrastructures ont, au cours d’une
réunion, décidé de mettre un garde-fou entre les vendeuses et la route. «Le
marché officiel est en construction sur un autre site. Les gens sont installés
dans ce marché en attendant la fin des travaux», explique-t-il.
Concernant le paiement de la taxe par les vendeuses, l’édile
précise que cela ne les autorise pas à s’installer de façon anarchique. «La
cotisation contribue au développement de la Commune. Elle est, selon lui, une
obligation, même pour les vendeurs ambulants». Selon le conseiller municipal,
le plan de cette infrastructure marchande prévoit un arrêt réservé aux Sotrama.
Toute chose qui confirme la volonté des autorités à fluidifier la circulation. L’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser), la direction urbaine du bon ordre et de la protection de l’environnement du District de Bamako (Dubope), les mairies des six communes ainsi que la police avaient annoncé entreprendre, du 6 au 31 décembre dernier, des opérations de libération des voies publiques et accès des passerelles piétonnes dans la capitale.
Amadou GUÉGUÉRÉ
Rédaction Lessor
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