
L’établissement enregistre en moyenne une centaine de cas de paludisme par jour
Les chiffres donnent du tournis. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le paludisme a fait 14.328 cas de décès en 2023 dans notre pays. Selon un rapport de l’hôpital du district en Commune IV, en moyenne, l’établissement enregistre par jour une centaine de cas de paludisme, toutes formes confondues (simple et grave). C’est un peu moins au Centre de santé de référence (Csref) de Kalaban Coro. Mais les statistiques restent implacables à ce niveau aussi avec en moyenne 50 à 60 cas de paludisme.
Cet établissement de santé grouillait de monde, hier au passage de notre équipe de reportage. Ami Marega patiente pour une consultation de ses jumelles de 4 ans au service de pédiatrie. L’une d’entre elles a une température élevée (elle a de la fièvre) et sa mère pense que c’est une indication de paludisme et qu’il faut consulter un spécialiste pour avoir le cœur net. La gamine aurait passé une nuit blanche. Sa maman explique observer pourtant les mesures de prévention contre le paludisme, notamment l’utilisation de moustiquaires imprégnés d’insecticides et l’assainissement de son cadre de vie.
La femme au foyer souligne aussi que ce n’est pas le premier épisode de paludisme de sa fille. Elle a même eu recours souvent à la médecine traditionnelle pour sa prise en charge. Cette fois-ci, celle qui réside à Kalaban coro Adeken a décidé de venir dans un établissement de soins pour une prise en charge efficace de la malaria de sa fille.
À l’hôpital de la Commune VI du District de Bamako, Dala Djikiné, une patiente, dit être dans l’établissement pour un autre motif de consultation. Mais, elle dit craindre beaucoup le paludisme. Il y a deux ans, la jeune fille élancée avait souffert du fléau pendant plus d’une semaine. En termes de mesures préventives, cette année, ses parents ont décidé d’observer des mesures de prévention, notamment d’assainir la maison. Ils ont élagué les arbres pour réduire l’impact des moustiques. Dala Djikiné indique aussi utiliser régulièrement les moustiquaires imprégnées d’insecticides. Les spécialistes expliquent pourtant la nécessité de s’inscrire dans la prévention contre cette maladie.
DES AVANCÉES DANS LA LUTTE- Dans son bureau au Csref de Kalaban Coro, Dr Mohamed Kaba, point focal paludisme du District sanitaire de cette commune rurale, précise que la période de pic s’étale sur les mois de juillet-août-septembre et novembre. «Nous disposons de tests de dépistage rapide du paludisme (TDR), des médicaments pour traiter les cas et pour la prévention», indique-t-il, avant de préciser que les enfants (1 à 14 ans) sont la tranche d’âge la plus touchée en cette période parce que leur protection ne se fait pas à hauteur de souhait.
Parlant des stratégies de lutte contre le paludisme, il énumère la prévention chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans à travers la prise de médicaments, la vaccination et l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticides. Et Dr Mohamed Kaba d’insister sur le changement de comportement de la population, en termes de salubrité. Il estime important de garder l’environnement propre.
Quant à Dr Birama Kanouté, agent du système d’information sanitaire à l’hôpital de la Commune IV, il affirme, sans détour, que le nombre de cas de paludisme enregistré par son établissement a augmenté en août dernier comparé au mois d’avant, c’est-à-dire juillet. Même si les statistiques du mois d’août ne seront disponibles que dans quelques jours. Il soulignera aussi que son hôpital enregistre un taux de mortalité de moins d’un pourcent. Le toubib relève qu’il n’y a pas de rupture en termes de médicaments et tests de dépistage pour faire face à l’afflux des patients. Il se réjouit également de la formation continue des agents.
Le praticien invite l’État à financer davantage les activités d’évaluation des unités de soins au niveau des centres de santé et la formation continue.
Il admet volontiers que les multiples efforts accomplis par les autorités et les partenaires dans la lutte contre le phénomène ont porté fruit. Notre pays enregistre aujourd’hui des avancées significatives dans la lutte contre le paludisme, notamment le renforcement de l’arsenal thérapeutique avec l’introduction du TDR et de la combinaison thérapeutique à base d’artémisinine (CTA).
Mohamed DIAWARA
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