New York : Des maliennes très visibles à la 69è session de la CSW

Leur participation à ce rendez-vous annuel dans la grande métropole américaine est marquée par l’exposition des produits maliens et la recherche de partenariats susceptibles de contribuer à l’épanouissement et au bien-être des femmes maliennes

Publié jeudi 20 mars 2025 à 08:29
New York : Des maliennes très visibles à la 69è session de la CSW

Ces femmes interviennent dans les domaines de l’autonomisation des femmes, de l’éducation et de l’assainissement

 

 

Plusieurs associations féminines maliennes participent à la 69è session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CSW69) au siège des Nations unies à New York, aux États Unis d’Amérique. Nous avons pu nous entretenir avec certaines d’entre elles pour savoir l’objectif de leur participation à cette initiative de l’Organisation des Nations unies (ONU). Comment comptent-elles exploiter les acquis et les expériences de cette rencontre au profit des femmes maliennes ?

Le Forum des femmes actives pour les objectifs de développement durable et l’émergence (Faode-Mali Espoir) intervient, notamment dans les domaines de l’autonomisation des femmes, l’éducation et l’assainissement. Il est à sa 8è participation à la CSW. La présidente, Mariam Ina Koïta, explique que son organisation participe à cette rencontre en vue d’impliquer les femmes africaines ; particulièrement maliennes à l’échelle internationale pour rehausser davantage leur image.

«Au siège des Nations unies, il y a beaucoup d'activités parallèles qui se déroulent
lors de la CSW comme des ateliers de renforcement de capacités. Nous tirons profit des expériences des autres pays pour nous enrichir davantage et nous permettre d'avancer», informe-t-elle, avant d’ajouter que les rapports rédigés à partir de ces échanges sont partagés sur leurs plateformes respectives afin d’informer une cible plus large.

Mariam Ina Koïta cite également des rencontres avec leurs sœurs de la diaspora, particulièrement les femmes de Faode USA pour s'imprégner de leurs réalités. Y compris la recherche de partenaires pouvant contribuer au bien-être des femmes et des jeunes du Mali. Elle indique que lors de cet évènement, son organisation a accompagné l'ONG Appui solidaire pour le renforcement de l’aide au développement (Asrad) à une exposition des produits locaux (objets d’art, vétiver, colliers et perles, encens, tissus, etc.). «Nous avons rencontré la communauté canadienne baha'ie pour une demande de renforcement de capacités au profit des femmes et des jeunes», fait-elle savoir.

Selon la défenseuse des droits de la femme, la CSW leur a permis de contribuer à l'autonomisation, l'éveil et l'émergence des femmes. Et de révéler que certaines ont créé des entreprises. Cette année, annonce-t-elle, les femmes qui l'ont accompagnée deviennent, à leur arrivée dans notre pays, des relais au sein des commissions de Faode-Mali Espoir et de leurs associations respectives.

Mariam Ina Koïta se réjouit de la parfaite collaboration avec le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille en faveur de l'émergence de la femme malienne. Cependant, elle regrette cette année une implication timide des Organisations de la société civile (OSC) féminines aux côtés du département en charge de la Femme. La première responsable du Faode-Mali souhaite une grande représentativité de la jeunesse à ces rencontres de haut niveau pour que la relève soit assurée conformément à la volonté du Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta.

 

RESTITUTION DES ACQUIS- La CSW69 a accueilli, pour la première fois, l’association «Le Cercle de réflexion des femmes maliennes pour l'initiative et le développement» (CRFMID). Elle a pour objectif de contribuer au développement, l'émergence et l'autonomisation des femmes du Mali. Cette association a mobilisé trois de ses membres pour participer à la session de l’édition 2025. Parmi lesquelles, sa présidente Mme Coulibaly Korotoumou Koné.

«Durant notre séjour, nous avons multiplié des rencontres avec des ONG qui partagent les mêmes objectifs que nous», indique-t-e
lle avant d'affirmer qu’elles ont suivi des panels sur les mutilations génitales féminines, les Violences basées sur le genre (VBG) et le développement socio économique des femmes. La présidente du CRFMID promet, dès leur retour, d’organiser des assemblées pour faire la restitution des acquis avec notamment les différents groupements de femmes.

Le Réseau des jeunes femmes leaders d’Afrique (Refa) participe également pour la première fois à la CSW. Selon sa présidente, Tacko Niambélé, l’événement est une opportunité unique pour elles d’échanger avec d’autres organisations et de porter les défis spécifiques des jeunes filles africaines sur la scène internationale. Elle justifie que la volonté de mettre en lumière la condition des jeunes filles en Afrique et les obstacles à leur scolarisation ont motivé leur participation à la CSW69.

Depuis le lancement des travaux le 10 mars dernier, le Refa a participé à plusieurs activités. Parmi lesquelles, Tacko Niambélé cite des panels et ateliers portant sur la condition des jeunes filles et leur accès à l’éducation, les facteurs d’abandon scolaire (précarité, violences, charges familiales, manque d’infrastructures adaptées) et les solutions innovantes pour améliorer l’éducation des filles en Afrique. S'y ajoute le rôle des femmes leaders dans la promotion de l’éducation et du leadership des jeunes filles.

 «Nous comptons aussi rencontrer des partenaires potentiels pour renforcer nos programmes de soutien scolaire et de mentorat pour les jeunes filles», annonce-t-elle. Et de
se réjouir des opportunités qu'offre la CSW ; à savoir des partenariats avec des organisations internationales travaillant sur l’éducation des filles. Y compris l'accès à des formations et des outils pour renforcer leurs actions sur le terrain, une meilleure visibilité pour leurs initiatives en faveur des jeunes filles et de nouvelles opportunités de financement pour développer des projets concrets.

Malgré la richesse des échanges, Tacko Niambélé dit avoir relevé plusieurs défis notamment le manque d’organisation et d’orientation pour certains participants. Ce qui, dit-elle, complique la navigation entre les différentes sessions. Elle énumère l’accès difficile aux salles en raison de la forte affluence et la barrière linguistique, car certains ateliers ne sont pas traduits en français.

«Nous espérons que ces défis seront mieux pris en compte dans les prochaines éditions afin d’assurer une participation plus inclusive et efficace», souhaite la présidente du Refa. Par ailleurs, elle promet de redistribuer les
connaissances et expériences acquises lors de ce séjour auprès des jeunes filles et des femmes de nos communautés afin d’amplifier l’impact de leur participation. Les travaux de la 69è session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies prennent fin ce vendredi.

Mohamed DIAWARA

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