
L’Essor : Quelles sont les principales mesures prises par
votre ministère pour accroître la représentativité des femmes dans les
instances décisionnelles ?
Mme Coulibaly Mariam Maïga : La représentativité des
femmes dans les instances décisionnelles nécessite l’adoption de documents de
politique et des textes. D’où l’adoption de la Politique nationale genre du
Mali en 2010. Il faut aussi retenir l’adoption de la Politique nationale de la
famille en 2015. Le Mali a aussi adopté le décret n°2014-0368/PM-RM du 27 mai
2014, modifié, fixant le Mécanisme institutionnel d’orientation, d’impulsion et
de suivi de la mise en œuvre de la Politique nationale genre du Mali. La grande
victoire fut l’adoption de la Loi n°2015-052 du 18 décembre 2015 instituant des
mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et
électives. Il faut aussi noter l’adoption et le lancement officiel des
activités de la Feuille de route «Genre, Élections et Reformes». Par ailleurs,
à côté de ces mesures principales, il y a des activités ordinaires
d’information, de sensibilisation et de plaidoyer.
L’Essor : Quels sont les défis majeurs qui persistent
pour atteindre une meilleure représentativité des femmes dans les instances
décisionnelles ?
Mme Coulibaly Mariam Maïga : La représentativité des
femmes dans les instances décisionnelles doit être un idéal à poursuivre pour
un développement harmonieux du Mali et cela malgré les défis qui doivent être
relevés. Ainsi, comme défis majeurs, on peut retenir les pesanteurs socio-culturelles, le faible
niveau d’alphabétisation des femmes. L’un des freins reste aussi le faible
accès des femmes aux crédits et aux marchés. S’y ajoute l’application timide
des documents de politique et des textes sur la promotion du genre.
L’Essor : Quelles sont les stratégies et initiatives les
plus prometteuses pour surmonter ces défis et accélérer les progrès vers une
parité effective ?
Mme Coulibaly Mariam Maïga : Comme stratégies, il faut
déjà intensifier les actions d’information, de sensibilisation et de plaidoyer
autour des documents de politique et des textes pour une meilleure
appropriation. Il faudra aussi poursuivre les actions de renforcement de
capacités des femmes afin de développer leur leadership et favoriser leur
autonomisation. Pour surmonter ces défis, il faut créer un environnement
favorable à l’accès des femmes aux instances de prise de décision. Cela passe
par l’implication des légitimités traditionnelles et religieuses pour un
changement de comportement. Les partis politiques et les mouvements associatifs
doivent aussi être mis à contribution.
L’Essor : Quelles actions concrètes le gouvernement
prévoit de mettre en place dans les années à venir pour atteindre l’objectif
d’une participation égale des femmes et des hommes à la prise de décision
?
Mme Coulibaly Mariam Maïga : En plus de la mise en œuvre
des différents documents, permettez-moi de mettre l’accent sur la Feuille de
route issue des recommandations du Séminaire de réflexion de haut niveau pour
une intégration effective de la dimension genre dans le processus électoral et
les réformes politiques et administratives au Mali. Le lancement de la Feuille
de route «Genre, Élections et Réformes», a eu lieu le 8 février dernier sous la
présidence du ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de
la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga, au Centre international de
conférences de Bamako.
Elle est le fruit de la collaboration entre le ministère
de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le ministère de la
Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et les Partenaires
techniques et financiers avec comme chef de file ONU Femmes. Le Plan d’actions
2024-2026 de la Feuille de route prévoit des actions à entreprendre à travers les trois composantes.
Primo, il y a la prise en compte du genre dans la dynamique des réformes
institutionnelles et administratives. Secundo, un accent est mis sur la
participation accrue des femmes aux échéances électorales et l’accès aux
instances de décision. Enfin, il y a le
suivi de la mise en œuvre de la Feuille de route.
Pour sa mise en œuvre, deux organes seront créés à savoir
un comité de pilotage composé de mon département, de ceux en charge de
l’Administration territoriale, de la Refondation de l’État et du ministre
délégué auprès du Premier ministre, chargé des Reformes politiques et
institutionnelles ainsi qu’un comité technique. Avec un budget de plus de 9,4
milliards de Fcfa sur les trois ans, la mise en œuvre de la Feuille de route
contribuera significativement à l’atteinte de l’objectif d’une participation
égale des femmes et des hommes à la prise de décision.
L’Essor : Quel est l’impact positif de la participation
des femmes à la prise de décision sur le développement social et économique du
pays ?
Mme Coulibaly Mariam Maïga : Comme impacts positifs, on
peut retenir, entre autres, une meilleure prise en compte des préoccupations
des femmes et donc une meilleure gestion des affaires publiques. Ne dit-on pas
que «les femmes sont bonnes gestionnaires ?».
Par ailleurs, la problématique de l’autonomisation des femmes sera un
mauvais souvenir. Enfin, la participation effective des hommes et des femmes à
la gestion publique permettra le développement social et économique de notre
pays.
Propos recueillis par
Mohamed DIAWARA
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