
La remise des prix a eu lieu vendredi dernier dans un hôtel de la place
Ce marathon a été réalisé dans le cadre de la mise en œuvre des activités de la Composante 1 «Promotion de l’inclusion financière durable et développement de la Fintech» du projet de Promotion de l’accès au financement, de l’entreprenariat et de l’emploi au Mali (Pafeem). Le concours vise à déceler les talents des entrepreneurs et startups, soutenir leur créativité et les accompagner dans le développement de solutions accessibles et efficaces dans le domaine des technologies financières.
Le Marathon d’idées innovantes en technologies financières (Fintech) a été lancé le 23 novembre 2024 et a mis en compétition neuf projets portés par des jeunes qui ont redoublé d’ingéniosité pour proposer des solutions innovantes répondant aux préoccupations actuelles des populations de notre pays en matière de digitalisation des paiements et d’inclusion financière. La cérémonie de remise des prix était présidée par le ministre de l’Économie et des Finances en présence des ministres en charge de l’Économie numérique, Alhamdou Ag Ilyène et celui de la Recherche scientifique, Pr Boureima Kansaye.
Y étaient également présents le directeur national de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) pour le Mali, Baréma Bocoum, la directrice du Centre d’intelligence artificielle et de robotique, plusieurs directeurs et chefs de services centraux, des directeurs généraux des institutions financières et de leurs associations professionnelles, du secteur privé, la coordinatrice du Pafeem, Mme Touré Fatoumata Coulibaly, l’Association Mali Fintech et plusieurs étudiants d’écoles techniques.
À travers ce concours, il s’agit pour le Pafeem de contribuer à la concrétisation de la volonté de l’État d’accélérer l’inclusion financière des populations en utilisant le canal des technologies financières par leur identification et leur accompagnement. Il s’agit également de rendre les services financiers plus accessibles et adaptés aux réalités locales à travers l’appui à l’émergence de champions nationaux.
La proclamation des résultats a été le suivant : 1er KSOFT Consulting pour son projet «Mali portail» de digitalisation des paiements des formalités administratives, 2è Modena technologies Mali pour son projet GreenPay de terminaux de paiement rattaché à un compte bancaire et 3è le Centre des relations d’affaires africaines (CRAA) pour sa plateforme web et mobile de gestion financière et opérationnelle de projet.
Le 1er lauréat a reçu un kit complet d’équipements solaires de 10 KVA, un ordinateur portable de dernière génération et un séjour d’études auprès d’un incubateur du Sénégal de renommée internationale spécialisé dans le secteur des fintech. Le 2è prix est constitué d’un ordinateur portable de dernière génération et d’un séjour de 3 mois chez un incubateur de la place. Quant au 3è prix, il est composé d’un ordinateur de dernière génération et d’un séjour de 2 mois chez un incubateur de la place.
Selon le directeur général de KSOFT, Hachim Diallo, ingénieur des systèmes informatiques et télécommunications, lauréat du premier prix, «Mali portail est un projet de dématérialisation des prestations et de digitalisation des flux de paiement dans l’administration publique. L’objectif recherché est de pouvoir attribuer à chaque entité physique ou morale une identité numérique qui va lui permettre d’accomplir toutes ses démarches administratives et les paiements correspondants en ligne. Il a poursuivi en disant que des événements comme ce marathon permettent de promouvoir les idées innovantes du secteur des fintechs et leur valeur ajoutée.
«Nous savons que l’accès aux services financiers demeure un défi pour de nombreuses entreprises et populations. C’est pourquoi, nous avons fait de l’accompagnement des fintechs une priorité, car elles apportent des solutions novatrices pour élargir l’accès aux services financiers, simplifier les transactions et renforcer l’inclusion économique», a expliqué pour sa part la coordinatrice du Pafeem. Pour Mme Toure Fatoumata Coulibaly, ce marathon représente une réponse concrète aux défis du développement des fintechs et s’inscrit dans la volonté du Projet de favoriser l’émergence d’outils technologiques adaptés aux besoins de nos populations et de nos entreprises.
Quant au ministre chargé de l’Économie numérique, il a indiqué que le développement et la production de l’offre de contenus numériques constitue un axe majeur de la Politique nationale de l’économie numérique et un pilier de la transformation digitale exclusivement au service des Maliens et que les efforts doivent inciter à son appropriation et à son usage. Selon Alhamdou Ag Ilyène, depuis son lancement par le Président de la Transition, la transformation digitale, surtout son volet digitalisation des paiements est devenue une priorité centrale pour tout le pays et aujourd’hui personne ne doute de l’impact du numérique sur les performances de nos finances publiques.
Dans son allocution, le ministre de l’Économie et des Finances a expliqué qu’en effet, suivant les instructions du Général d’armée Assimi Goïta, Président de la Transition, le Décret n°2024-0429/PT-RM du 19 juillet 2024 fixant les principes de la digitalisation des moyens de paiements dans les services publics, a été adopté pour accélérer la digitalisation des paiements des services publics. Selon Alousséni Sanou, cet engagement des autorités du pays illustre leur volonté de moderniser notre économie, d’améliorer la transparence et de renforcer l’inclusion financière. Et d’ajouter que la présente cérémonie de remise des prix s’inscrit en droite ligne de la mise en œuvre des instructions du Président de la Transition et dans la continuité des efforts déployés par le gouvernement pour favoriser l’innovation numérique au service du développement.
Pour le ministre de l’Économie et des Finances, le Pafeem, mis en place par le gouvernement du Mali avec le financement de la Banque mondiale, constitue un levier essentiel pour répondre aux défis de l’inclusion financière, du renforcement des capacités des petites et moyennes entreprises et de la création d’emplois, notamment pour les couches les plus vulnérables de notre population. Il a également noté que l’une des composantes majeures de ce projet porte précisément sur la promotion de l’inclusion financière et le développement de l’industrie de la Fintech. «Aujourd’hui, grâce aux technologies financières, nous avons une opportunité unique de proposer des services financiers accessibles aux populations traditionnellement exclues des circuits de financement classiques», s’est félicité le patron de l’hôtel des Finances.
Babba COULIBALY
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