Les élèves sont heureux de la reprise des cours après les vacances
À
l’ambiance bruyante et bigarrée du matin qu’on connaît pour la rentrée
scolaire, le calme de cette après-midi apporte un contraste frappant au Groupe
scolaire second cycle de Ouolofobougou, en Commune III du District de Bamako.
Aux alentours de 15h, le soleil amorce la descente vers sa tanière, non sans
entremêler de la chaleur avec un léger vent, qui annonce des prémices
d’harmattan. Ici, la rentrée scolaire 2024-2025 est effective, sans aucun
incident majeur. Les vendeuses de beignets et autres victuailles pour élèves
ont déjà pris leurs marques et attendent la sortie des élèves pour rentrer à la
maison. Le grand calme qui régnait dans les différents établissements scolaires
et le démarrage des cours augurent de la volonté des différents acteurs
concernés (autorités, enseignants, élèves et parents d’élèves) de véritablement
s’impliquer pour la réussite de l’année scolaire.
Les
autorités ont multiplié les initiatives et les actions pour le retour des
élèves en classe dans les meilleures conditions d’accueil et de sécurité, mais
aussi de disponibilité des ressources pédagogiques sur toute l’étendue du
territoire national. Cette rentrée sans heurts est perçue comme un signe
d’espoir pour l’avenir de l’éducation au Mali, malgré les défis persistants
auxquels le pays fait face.
Ces
efforts autorisent une certaine analyse des responsables scolaires à l’image du
directeur du Groupe scolaire second cycle de Ouolofobougou, en Commune III du
District de Bamako, qui ne manque pas de soulever une préoccupation importante
concernant l’implication des parents dans la préparation de la rentrée
scolaire.
Selon Lassana Traoré, qui nous reçoit avec beaucoup d’enthousiasme,
«lorsque les parents ne prennent pas l’initiative de se renseigner sur la
situation éducative et les besoins spécifiques de leurs enfants, cela peut
créer des défis considérables pour l’administration scolaire». Le directeur
d’école explique aussi que ces difficultés peuvent inclure l’inadéquation entre
les ressources disponibles et les besoins réels des élèves, ainsi qu’une
préparation insuffisante pour aborder d’éventuels problèmes d’apprentissage ou
personnels.
Pour
pallier cette situation, le responsable scolaire estime qu’il est crucial de
renforcer la communication entre les parents et l’école, mais aussi de
promouvoir une culture de collaboration et de dialogue. Comme on pouvait s’y
attendre, il a abordé la question des récentes inondations dans notre pays qui
ont aussi occasionné des dégâts dans nombre d’établissements scolaires, y
compris le sien. Le directeur d’école a également rappelé que son bureau a subi
la furie des eaux de pluie, emportant des documents administratifs et du
matériel didactique.
Au regard
de cette situation difficile, Lassana Traoré affirme que l’école pourrait avoir
besoin d’un soutien. Dans le même établissement, Abdoulaye Diabaté semble plein
d’entrain en retrouvant son exercice favori, à savoir enseigner. Il dispense
les cours de physique-chimie dans une classe de 9e année. Il est déterminé à
tout donner pour davantage améliorer les performances de ses élèves à l’examen
du Diplôme d’études fondamentales (DEF) pour la prochaine session.
Pour y
arriver, le pédagogue envisage d’utiliser plusieurs stratégies, notamment
d’organiser des sessions de rattrapage ou des tutorats supplémentaires pour
aider les élèves à comprendre les concepts difficiles. Il entend aussi intégrer
des méthodes d’enseignement interactives, tels que les expériences pratiques et
les projets de groupe. «Il est crucial de maintenir une communication ouverte
avec les élèves pour identifier leurs besoins individuels et adapter
l’enseignement en conséquence», expliquera le chargé de cours de physique-chimie,
tout en affirmant qu’avec ces efforts, il est possible d’augmenter le taux de
réussite des élèves au DEF.
Autre
ambiance d’après-midi de rentrée scolaire. Au Groupe scolaire Monzon Traoré du
Centre d’animation pédagogique (Cap) de Bamako Coura, la rentrée s’est déroulée
dans une atmosphère sereine et positive, selon le directeur de cet
établissement scolaire. Ici, la cour est calme, mais les table-bancs sont bien
occupés. Les enseignants sont en place. Pour Nfally Dembélé, contrairement à
certaines appréhensions, aucun incident majeur n’a été signalé. Ce qui a permis
à la direction et au corps enseignant de bien commencer l’année scolaire.
Il
poursuit que les enseignants ont pu se concentrer pleinement sur l’accueil des
élèves et la mise en place de leurs programmes pédagogiques. Et de dire
clairement : «Cette situation harmonieuse souligne l’efficacité de la
préparation en amont de l’équipe éducative et la collaboration des
parents». Cette
année, la leçon modèle qui porte sur le thème de l’entrepreneuriat a retenu
l’attention des élèves.
Ceux-ci
ont eu des notions élémentaires sur la création et la gestion d’une entreprise.
Des exemples concrets d’entrepreneurs à succès ont été aussi étudiés pour
illustrer les défis et les triomphes liés à l’entrepreneuriat. En clair, il
s’agissait non seulement d’inspirer les futurs entrepreneurs, mais aussi de
leur fournir les outils nécessaires pour éventuellement transformer leurs idées
en réalité.
Amara Ben Yaya TRAORÉ
Rédaction Lessor
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