
La visite avait pour but de s’enquérir de l’impact des réalisations du projet dans cette zone rurale. Composée des acteurs du projet et des autorités administratives et coutumières de la localité, la délégation était conduite par le coordonnateur national du Pdazam, Tiémoko Traoré.
Le Pdazam
est une initiative du gouvernement malien en partenariat avec la Banque
mondiale. Il vise à révolutionner l’agriculture des ménages ruraux, en
particulier les femmes, les jeunes et les groupes défavorisés des zones arides
et semi-arides du Mali. La Commune de Bossofala compte 17 villages.
Dans cette commune, le Projet fait des
réalisations considérables dont la construction d’un micro-barrage à Dialacoro,
qui est l’œuvre phare avec un coût d’environ 143,5 millions de Fcfa. Parmi les
autres projets réalisés dans la commune, on peut citer l’installation de 10
hangars de 250 places, de quatre latrines, d’un forage et des pompes dans le
marché rural de Nèguèlabougou. Ces projets qui ont coûté 70 millions de Fcfa.
S’y ajoutent, la construction d’une boutique d’intrants de 20 tonnes et d’un
magasin de 40 tonnes à 17 millions de Fcfa. Le Pdazam a également financé 155
femmes et 55 hommes du consortium «Jeka baara», débloquant une enveloppe de
250.000 Fcfa. Ce projet a permis aux bénéficiaires de mener des activités
génératrices de revenus.
Le maire de Bossofala, Gaoussou Nanakassé a confirmé que le projet a amélioré le développement de sa circonscription.
Le
coordonnateur national du Projet a souligné que les réalisations font suite à
des besoins recensés auprès de la population des zones arides et semi-arides.
La Commune de Bossofala, comme d’autres municipalités dans ces zones, ont
bénéficié des installations et des infrastructures de commercialisation et de
production, a fait savoir Tiémoko Traoré. Et de préciser que les
infrastructures de production sont constituées de bas-fonds, de petits
périmètres maraîchers et des mares. Les infrastructures de commercialisation
comprennent les marchés ruraux, les magasins et les boutiques. Elles boosteront
la production maraichère et faciliteront leur vente, a-t-il dit.
Le
président du comité de gestion du barrage, Abdoulaye Doumbia, abondera dans le
même sens. «Nous avons maintenant eu gain de cause dans les productions
maraîchères, de riz et l’accès à l’eau. Pour la protection de l’ouvrage, nous
faisons des efforts pour éviter sa dégradation», a-t-il confié. Pour Baky
Coulibaly, représentant de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du
Mali (Apcam) et membre du comité de pilotage, une telle réalisation dans le monde
rural met les bénéficiaires à l’aise, quand on sait que l’activité principale
de la population est axée sur l’agriculture. Tout en invitant les bénéficiaires
à prendre soin de l’ouvrage, il a exhorté le Pdazam à continuer à soutenir la
commune dans d’autres domaines comme l’élevage.
Pour la porte-parole des femmes de Nèguèlabougou, Mme Diarra Mariam Bamba, cette réalisation vient enlever une épine du pied de la population locale. Elle souhaite une augmentation du nombre des hangars du marché afin de permettre à d’autres femmes de s’y installer.
Quant au président du comité de gestion du marché, Dognoumè Traoré, il a dit que la population a beaucoup souffert, parce que les installations locales s’écroulaient à chaque hivernage. Grâce au Pdazam, ce calvaire est devenu un lointain souvenir, a-t-il salué, ajoutant que la population fera tout pour prendre soin du marché rénové.
N'Famoro KEITA
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