Accord pour la paix et la réconciliation : Pas question d’une remise en cause

À quoi bon s’en prendre à des compatriotes qui se sont engagés à respecter l’intégrité territoriale et la forme laïque et républicaine de l’état ? La logique voudrait plutôt que toutes les forces combattantes du pays s’unissent pour faire face à l’ennemi commun

Publié dimanche 24 avril 2022 à 04:26
Accord pour la paix et la réconciliation : Pas question d’une remise en cause

La montée en puissance des Forces armées maliennes a de quoi inquiéter certains milieux obscurs dont les menées quotidiennes n’ont d’autre but que de ternir leur image et tenter ainsi de les empêcher de conduire efficacement leur mission de sécurisation du territoire.

Voilà pourquoi ils ont tôt fait d’imaginer un lien entre la nouvelle dynamique au sein des FAMa et l’éventualité du non-respect des termes de l’Accord pour la paix et la réconciliation. à cet effet, les réseaux sociaux sont mis à contribution pour « associer la montée en puissance des FAMa aux ambitions de contrarier l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation ».

L’Armée assure «se démarquer de ces allégations visant à mettre en mal la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation avec des suspicions orientant cette montée en puissance vers des actions en cours des FAMa contre les mouvements signataires », apprend-on dans un communiqué rendu public samedi.

«Les FAMa restent attachées à l’Accord pour la paix et la réconciliation, conformément aux directives politiques et ne sauraient entreprendre des actions contraires aux engagements du gouvernement malien», précise l’Armée dans son communiqué, invitant à la vigilance contre les nombreuses manœuvres en cours visant à diviser les communautés au moment où l’ensemble du peuple malien est résolument tourné vers la paix, la quiétude et le vivre ensemble.

Les FAMa restent mobilisées pour la bonne exécution de leur mission de sécurisation des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national. Il n’a jamais été question de remettre en cause la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Au contraire, dans le cadre des patrouilles mixtes, les FAMa et les groupes armés signataires ont mené plusieurs opérations contre les groupes terroristes et les organisations criminelles dans les régions du Nord.

Très récemment, après le retrait de la force Barkhane de certaines localités comme Ménaka, les groupes terroristes notamment l’État islamique au Grand Sahel  (EIGS) ont mené des attaques meurtrières contre les populations civiles et les positions du MSA et du GATIA, deux groupes armés signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation.


Les terroristes ont été mis en déroute grâce à la détermination de ces deux groupes armés signataires qui ont bénéficié de l’appui aérien des FAMa dont les hélicoptères sont intervenus pour effectuer des frappes sur les positions des terroristes. Cet appui salvateur de l’Armée a été salué par Moussa Ag Acharatoumane, leader du MSA et membre du Conseil national de Transition. Il intervenait jeudi dernier lors du passage du Premier ministre devant le CNT dans le cadre de l’évaluation  du Plan d’action du gouvernement.

 

DIVISER POUR RÉGNER- Depuis l’entrée en vigueur de l’Accord pour la paix et la réconciliation, l’Armée n’a posé aucun acte hostile contre les groupes armés signataires qui, de leur côté, continuent de respecter le pacte scellant la cessation des hostilités. Les récentes acquisitions de matériels de guerre performants ont de quoi renforcer les capacités de l’Armée. Elles font peur à ceux qui sont toujours inscrits dans la logique de projet de partition du Mali.

Il s’agit de ceux qui œuvrent depuis longtemps pour empêcher l’Armée d’acquérir du matériel adéquat, de peur qu’elle ne soit tentée de reconquérir par la force les parties du territoire qui échappent encore à son contrôle. Les accusations récurrentes d’exactions rentrent dans le cadre de cette diabolisation des troupes maliennes à qui il ne faut pas livrer des armes performantes qui pourraient être utilisées pour commettre des massacres contre les civils.

Voilà pourquoi, pendant longtemps, les achats d’avions de l’Armée étaient bloqués pour des motifs fallacieux. Ce sont les mêmes groupes de pression qui continuent d’agiter le chiffon rouge en faisant croire que l’Armée malienne est toujours dans la logique d’une vendetta contre les groupes armés. Pourquoi se préparer à cette vendetta contre des compatriotes qui se sont engagés à respecter l’intégrité territoriale, la forme laïque et républicaine de l’état ? Aucune logique. D’autant plus que les groupes armés signataires sont aussi des cibles pour les extrémistes. La logique voudrait plutôt que l’on s’unisse pour faire face à l’ennemi commun.

Les lobbys étrangers qui feignent de soutenir une partie des populations maliennes, ont pour objectif réel de nous diviser pour continuer à régner sur notre territoire. Ils savent que les Maliens unis sont capables de défendre valablement leur terre natale, sans faire appel aux étrangers.


Aussi bien le gouvernement que les dirigeants des groupes armés ont, semble-t-il, compris la manœuvre. Il leur appartient d’aller franco à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, afin que le pays puisse disposer de l’ensemble de ses forces combattantes et faire face aux groupes extrémistes qui continuent de semer la désolation et la mort de façon quasi quotidienne.

Souleymane SIDIBE

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