#Mali : Kayes : Les tailleurs ambulants ont du succès

Ceux-ci sont généralement natifs des Régions de Ségou, Koutiala et Sikasso. Ils sillonnent les différents quartiers de la ville pour coudre des modèles ou rafistoler de vieux vêtements

Publié mardi 19 mars 2024 à 06:52
#Mali : Kayes : Les tailleurs ambulants ont du succès

Jeunes pour la plupart, ils vivent de cette activité

 

Dans la Cité des rails, les tailleurs ambulants semblent avoir trouvé un eldorado. À l’aide d’un vélo qui supporte la machine à coudre, de ciseaux en main, ils sillonnent les quartiers de la ville pour coudre des modèles ou rafistoler de vieux vêtements pour la clientèle. Ils ne passent pas inaperçus et se signalent par les cliquetis des ciseaux. Leur présence dans cette ville est bien appréciée de la clientèle qui accède facilement à leurs services et à moindre coût. Une situation qui commence véritablement à irriter les tailleurs installés dans des ateliers qui les accusent de concurrence déloyale arguant que c’est un sérieux manque à gagner pour eux. 

Jeunes pour la plupart, les tailleurs ambulants sont originaires des Régions de Ségou, San et Koutiala. Une clientèle diversifiée recourt à eux pour raccommoder des vêtements usagés ou coudre de nouveaux. Mme Diarra réside à Kayes Bencounda. Elle préfère recourir aux tailleurs ambulants parce qu’ils ont des tarifs abordables surtout en ces moments où les portefeuilles sont pressurés par une conjoncture économique morose. Cette cliente apprécie en plus la qualité de leur travail.

En plus du coût du service, ils sont sollicités pour la célérité et le sérieux avec lesquels ils réalisent les tâches. Tel est l’avis de Tidiane Dembélé, un autre client. Tout en se réjouissant de leur présence, il exprime son soulagement de savoir que chez les tailleurs ambulants, il n’existe pas de faux rendez-vous. Ils sont sollicités et font tout de suite le job pour récupérer leurs dus.

Pour beaucoup de tailleurs ambulants, ce travail nourrit son homme, en tout cas dans la Cité des rails. Ce qui explique peut-être la présence de nombreux jeunes tailleurs ambulants dans cette ville. Amadou Traoré, natif de Macina, fait le tailleur ambulant à Kayes, depuis plus de 10 ans. Il trouve la ville plus intéressante. «Je me retrouve souvent avec une recette journalière de 2.500 Fcfa. Ce que je ne trouvais pas à Sikasso et Bamako». Il explique à qui veut l’entendre être même parvenu à acquérir une petite parcelle à usage d’habitation dans la périphérie de la ville.

En effet, à Bamako, on leur reproche de manquer de doigté dans les coupes et coutures, mais surtout de ne pas être au diapason de la mode. Ils sont quasiment condamnés au rafistolage de vieux vêtements parce que rares sont ceux qui acceptent de les solliciter pour coudre des habits neufs. C’est certainement l’une des raisons pour lesquelles certains d’entre eux séjournent à Bamako, avant de migrer vers la Cité des rails.

C’est le cas d’Abdoulaye Konaté, âgé d’une quarantaine d’années, qui exerce ce métier depuis 2008. Il a fait ses premiers pas à Bamako avant de regagner la ville de Kayes. Ce tailleur ambulant que nous avons croisé à Kayes N’di (l’autre rive de la vie) explique gagner sa vie dans cette profession et encore plus quand il tourne dans les zones minières. Drissa Samaké, un autre tailleur ambulant, qui séjourne à Kayes pour la deuxième fois, abonde dans le même sens. Ce natif de Barouéli déclare ne pas trop se plaindre parce qu’il arrive à faire des économies. Le jeune de 25 ans précise qu’à Kayes, les clients ne discutent pas les prix.

Ce succès que rencontre les tailleurs ambulants fait mal à ceux installés dans des ateliers et qui paient normalement les impôts. Ceux-ci, pour la plupart, ont appris la couture pendant des années. Ils assument également d’autres charges liées à leurs offices. Il s’agit des frais d’électricité, de location. Ces professionnels de la coupe-couture craignent cette concurrence déloyale. «Pour des modèles de vêtement que nous avons l’habitude de coudre à 3.000 Fcfa, les tailleurs ambulants proposent 1.500 Fcfa. Alors que nous payons l’électricité, la location et les impôts», déclare l’air désappointé Issiaka Coulibaly, un tailleur installé dans son atelier à Kayes-Ba.

Son collègue Mamadou Sissoko, lui, estime que l’État doit pleinement jouer son rôle pour la promotion du secteur de la couture. Certains de ses collègues qui louent des ateliers à 40.000 Fcfa par mois, n’entendent pas s’accommoder de cette situation.

Moussa Mamoutou DEMBÉLÉ

Amap-Kayes

Rédaction Lessor

Lire aussi : 38è anniversaire de la disparition du président Thomas Sankara : le message d’hommage du capitaine Ibrahim Traoré

À l’occasion du 38è anniversaire de l’assassinat du Président Thomas Isidore Noël Sankara, le chef de l’État burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, a rendu un vibrant hommage au père de la Révolution d’août 1983.

Lire aussi : Décès de l’ancien Premier ministre Soumana Sako: la Nation perd un homme d´Etat

L’ancien Premier ministre Soumana Sako a tiré sa révérence, ce mercredi 15 octobre 2025. Né en Nyamina en 1950, Soumana Sako a obtenu le Diplôme d’étude fondamentale (DEF) en juin 1967 et le Bac trois ans plus tard, en se classant dans les cas deux Premier national.

Lire aussi : Environnement : Les femmes de Siby à l’avant-garde de la sauvegarde

En plus d’être de ferventes agricultrices, les femmes de Siby sont aussi de véritables gardiennes de la nature. Elles assurent la protection de l’environnement avec leur savoir-faire.

Lire aussi : Journée internationale de la femme rurale : Hommage aux «NYeléni» de Siby

C’est aujourd’hui qu’on célèbre la Journée internationale de la femme rurale. À cette occasion, nous sommes allés à la rencontre des braves femmes de Siby dont la principale activité est de travailler la terre pour garantir la sécurité alimentaire dans la communauté et assurer leur a.

Lire aussi : Kangaba : Démarrage des travaux du principal caniveau

Les travaux de construction du principal caniveau qui traverse la ville de Kangaba ont démarré le jeudi 9 octobre. Ils sont financés par le budget de la Commune rurale de Minidian pour un montant total de 47.496.416 Fcfa. Le premier coup de pelle a été donné par le maire de cette commune, Mamb.

Lire aussi : Diéma : Des consignes claires pour éviter une pénurie de carburant

Le 2è adjoint au préfet de Diéma, Attayoub Ould Mohamed, à la tête d’une délégation restreinte, comprenant le 2è adjoint au maire de la Commune rurale de Diéma, Nakounté Sissoko, le chef du service subrégional du commerce et de la concurrence, Mamby Kamissoko, et des éléments des Forc.

Les articles de l'auteur

Fonds de soutien patriotique : Plus de 142 milliards de FCFA mobilisés au 30 septembre 2025

Le Fonds de soutien patriotique (FSP) poursuit sa dynamique de mobilisation nationale. Selon les chiffres publiés par le Comité de gestion, le vendredi 10 octobre, les recettes cumulées du FSP ont atteint 142.603.529.418 Fcfa au 30 septembre 2025, confirmant la forte adhésion des Burkinabè à cet instrument de solidarité nationale..

Par Rédaction Lessor


Publié mercredi 15 octobre 2025 à 08:37

Burkina : Des panafricanistes célèbrent l’héritage de Thomas Sankara

Le Burkina Faso a officiellement lancé, ce lundi à Ouagadougou, les Rencontres internationales Carrefour Thomas Sankara, destinées pendant cinq jours, à perpétuer la mémoire et les idéaux de l’illustre panafricaniste révolutionnaire..

Par Rédaction Lessor


Publié mercredi 15 octobre 2025 à 08:28

Niger : Le gouvernement renforce sa cybersécurité avec la création d’un centre national dédié

Le gouvernement nigérien a décidé de mettre en place un Centre national de cybersécurité (CNAC), renforçant ainsi ses efforts pour assurer la sécurité du cyberespace national. Deux projets de décrets ont été adoptés lors du Conseil des ministres du samedi 11 octobre, portant respectivement sur la création de l’institution et l’approbation de ses statuts..

Par Rédaction Lessor


Publié mercredi 15 octobre 2025 à 08:26

AES : Les pays membres entendent coordonner les fréquences radioélectriques à leurs frontières

Le Directeur général de l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep), le Colonel-major Idrissa Chaibou a présidé, ce lundi 13 octobre dans la salle des réunions de l’Arcep, la cérémonie d’ouverture des travaux de la réunion préparatoire à la réunion de coordination des fréquences radioélectriques aux frontières des pays membres de l’Alliance des États du Sahel..

Par Rédaction Lessor


Publié mercredi 15 octobre 2025 à 08:24

Kangaba : Démarrage des travaux du principal caniveau

Les travaux de construction du principal caniveau qui traverse la ville de Kangaba ont démarré le jeudi 9 octobre. Ils sont financés par le budget de la Commune rurale de Minidian pour un montant total de 47.496.416 Fcfa. Le premier coup de pelle a été donné par le maire de cette commune, Mamby Keitadit By..

Par Rédaction Lessor


Publié mercredi 15 octobre 2025 à 08:16

Vienne : Le ministre Mossa Ag Attaher participe à la 12è réunion du groupe de travail sur le trafic illicite de migrants

Le ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine, Mossa Ag Attaher, a participé à la 12è réunion du Groupe de travail sur le trafic illicite de migrants, organisée par le Bureau des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) à Vienne en Autriche..

Par Rédaction Lessor


Publié mercredi 15 octobre 2025 à 07:44

Autriche : Le ministre Mossa Ag Attaher rencontre la communauté malienne de Vienne

En marge de la 12è réunion du Groupe de travail sur le trafic illicite de migrants, le ministre des Maliens Établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine, Mossa Ag Attaher a rencontré, le samedi 11 octobre 202, la communauté malienne vivant à Vienne, en Autriche, ainsi que celles des autres pays de la Confédération des États du Sahel (AES)..

Par Rédaction Lessor


Publié mardi 14 octobre 2025 à 07:39

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner