
Il est à la
fois un moyen et une fin en lui-même. Le sport peut rassembler là où des
passions nationales différentes, la politique, la religion et la culture
divisent souvent. Il peut favoriser l’intégration sociale et la construction
d’une identité pour les minorités et les groupes marginalisés tels que les enfants
de rue, les groupes ethniques ou les populations minoritaires.» Ces mots sont
dans le manuel d’administration sportive du CIO : Comité international
olympique.
Le
Mali a une population à moitié jeune et le deuxième taux de fécondité le plus
élevé derrière notre cousin (le Niger) de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Cette jeunesse est la plus importante richesse de notre pays. Le gouvernement
actuel, très sensible à la situation des jeunes, comprenant l’enjeu de la bonne
gestion des jeunes veut tirer meilleur parti de ce potentiel. Le président
Assimi Goïta dans une de ses adresses à la nation disait : «Si j’échoue,
c’est toute la jeunesse malienne qui aura échoué.»
L’insertion
professionnelle des jeunes dans nos pays est gage de stabilité. Lors d’une
rencontre avec des expatriés maliens de Russie, le président Assimi Goïta
disait encore en substance que : cette crise tire sa source du
chômage des jeunes. Une jeunesse désœuvrée devient une proie facile et
facilement manipulable. Aussi, le rapport : «Stratégie jeunesse des Nations
unies au Mali», prouve à quel point les Nations unies définissent le défi lié à
la jeunesse malienne comme étant la principale source de la crise
multidimensionnelle que traverse le Mali actuellement.
Le
pourcentage de la population âgée de 24 ans et moins atteint 67% de la
population totale et les 47% ont moins de 15 ans. La population en âge de
travailler représente jusqu’à 52.7% de la population totale. Toutefois, le
chômage et le sous-emploi touchent une grande partie de cette couche, selon les
Nations unies.
Faire
de sa démographie un tremplin pour le développement, passe par investir dans la
jeunesse pour composer un solide capital humain. Malheureusement dans le
contexte actuel, où des obscurantistes imposent à notre pays une guerre
barbare, le pays n’a des moyens infinis pour résoudre tous ses problèmes en
même temps. C’est dans des situations pareilles qu’il faut être plus ingénieux,
utiliser l’effet de levier et tirer le maximum de profit des actions même
symboliques de l’État. Tous, nous devons donc bonifier dans nos domaines
respectifs chaque once d’allocation.
La
jeunesse malienne est énergique et batailleuse. Elle est certes résiliente mais
ambitionne beaucoup. Le
secteur du sport génère 2% environ du PIB mondial soit près de 1.200 milliards
d’euros. Son poids économique va continuer à croître. Les sportifs sont
toujours de mieux en mieux payés pendant que les droits d’image gonflent au fur
et à mesure. C’est une immense ressource de laquelle, le Mali doit tirer profit.
Nous devons créer certaines conditions minimales pour donner aux jeunes le
maximum de chance afin de réussir dans la pratique du sport.
Le sport peut
énormément aider à l’employabilité des jeunes, mais cela passe indubitablement
par la professionnalisation de ce secteur. Il faut un nouveau paradigme de la
vision politique de l’éducation nationale intégrant en fin de compte la
pratique du sport comme un véritable vecteur de réussite au même titre que les
sciences ou les lettres. Reformater les esprits en élargissant le champ et la
vision globale de la conception de la réussite dans nos pays. Albert Einstein
disait : «Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson sur
ses capacités à grimper sur un arbre, il passera toute sa vie à croire qu’il est
stupide».
Le
système éducatif s’efforce de former des génies en sciences et en lettres mais
pas de génies en sport. Il néglige et ignore la prédisposition des apprenants à
d’autres domaines. La réussite ne doit plus être unilatéralement et uniquement
indexée aux études des sciences et des lettres, mais doit prendre en compte
tout un éventail d’aptitude.
Aux États-Unis par exemple, la majorité des athlètes passent par des universités. Les enfants dès leur bas âge sont initiés à plusieurs disciplines (musique, sport, arts, etc.) permettant de sonder leurs centres d’intérêt.
Au
Sénégal, le sport fait partie des épreuves du baccalauréat toutes séries
confondues. On peut donc concilier étude et sport ; mieux, le sport est un
des vecteurs de l’éducation. Cependant, au Mali la croyance locale et bien
ancrée voudrait faire du sport une alternative ou un exutoire à l’école tout
comme la musique ou les arts. Ainsi, beaucoup de jeunes se consacrent
totalement au sport, abandonnant les études dès leur bas âge.
La professionnalisation passe avant tout par le financement du sport. C’est un secteur qui a besoin d’une injection passionnée de ressources. L’État joue son rôle mais, c’est aux Fédérations auxquelles l’État a fait «une passation de rôle», d’être les principales actrices du développement du sport. Elles ne peuvent se reposer ou se contenter des quelques apports de l’État pour développer leur discipline. Cette règle vaut partout dans le monde.
Le
sponsoring est le principal moyen de financement du sport. Le partenariat entre
entreprises et les associations sportives est la première source
d’investissement dans le sport au monde.
Il est très injuste d’incriminer les entreprises pour leur manque d’intérêt vis-à-vis des disciplines sportives au Mali. Il est difficile pour une entreprise privée de faire une donation désintéressée même dans le cadre de ce concept si propagé de responsabilité sociétale de l’entreprise. Les entreprises ont besoin de visibilité que les associations sportives au Mali peinent malheureusement à comprendre.
Elles
doivent préalablement formuler des offres de service qui suscitent de la
visibilité pour les entreprises. Le monde a évolué, la cible n’est plus
prioritairement devant la télévision mais dans les téléphones à travers les
réseaux sociaux. Cela s’appelle le marketing digital. Les humoristes, musiciens
et autres l’ont bien compris et contredisent factuellement la phraséologie que
les entreprises au Mali s’impliquent peu dans le sponsoring.
Le
CNOS qui est aujourd’hui au centre du développement du sport au Mali devrait
mettre en priorité de ses formations à venir celle exclusive des présidents de
fédération. Le monde a évolué, il faudrait que les présidents de fédération à
leur tour évoluent pour appréhender les nouveaux enjeux du Sport.
La réussite faisant des émules, le sport peut résorber indéniablement et inexorablement le chômage des jeunes au Mali. La professionnalisation du sport pourrait employer plus de la moitié de la jeunesse malienne et par ricochet dissiper le cumulus mediocris de l’insécurité qui plane au-dessus de notre pays et qui s’appuie selon le président Assimi Goïta sur une jeunesse démunie et facilement manipulable.
Souleymane SIDIBE
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