
L’événement a été célébré, samedi dernier à travers le monde sous le thème : «Usage et abus de la technologie». Selon la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), la célébration de la Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains est l'occasion d'attirer l'attention de l'opinion nationale et internationale sur ces pratiques attentatoires à la dignité humaine. Mais surtout d’inciter les dirigeants à lutter efficacement contre ces crimes.
La traite des personnes se manifeste souvent sous la forme d’actes relevant de la criminalité transnationale organisée lesquels, dans les zones touchées par un conflit, risquent de le prolonger, de renforcer l’insécurité et l’instabilité, d’intensifier les effets du conflit sur la population civile et de nuire au développement. Au Mali, l’événement a été dédié à la mémoire de l’ancien président du Comité national de lutte contre la traite et pratiques assimilées auprès du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des sceaux, le magistrat Boubacar Touré, rappelé à Dieu en début du mois de juillet. Un homme que nombre de ses collaborateurs qualifiaient de «valeureux soldat, qui se battait corps et âme pour lutter efficacement contre ce crime»
En 2010, l’assemblée générale des Nations unies a adopté le Plan d’action mondial pour la lutte contre la traite des personnes, exhortant les gouvernements à prendre des mesures concertées et concrètes pour contrer le fléau. Le Plan appelle à intégrer la lutte contre la traite des personnes aux programmes élargis de l’Onu afin d’accélérer le développement et renforcer la sécurité mondiale. Une des dispositions décisives du Plan est l’établissement d’un Fonds de contributions volontaires de l’Onu pour les victimes de la traite des êtres humains, en particulier les femmes et les enfants. Selon Onu Info, ce fonds a pour objectif premier de faciliter l’assistance et la protection des victimes de la traite sur le terrain, notamment par le biais de subventions accordées à des Organisations non gouvernementales (ONG) spécialisées. Les objectifs complémentaires sont de donner la priorité aux victimes provenant d'une zone de conflit armé, ainsi que d’identifier les victimes de la traite parmi les flux de réfugiés et de migrants.
«Tous les États sont affectés par la traite d’êtres humains, soit en tant que pays d’origine, soit de transit ou en qualité de destination des victimes», affirme le président de la CNDH, Aguibou Bouaré. L’Organisation internationale pour les migrants (OIM) au Mali, a effectué une étude sur la traite d’êtres humains au Mali s’inscrivant dans l’objectif I du Plan d’action nationale de lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées (2018-2022). L’étude a permis d’approfondir la recherche sur les formes de traite identifiées au Mali, le profil des victimes, les modes opératoires utilisés par les exploitants, ainsi que les initiatives pour y faire face. Elle a démontré que la traite des migrants, l’exploitation et le travail forcé des enfants, l’exploitation sexuelle des femmes et des jeunes filles, et l’esclavage par ascendance sont les principales formes que prend la traite d’êtres humains au Mali.
CRIMINALISER L’ESCLAVAGE PAR ASCENDANCE- Aguibou Bouaré rappelle également qu’il existe dans notre pays l’esclavage par ascendance qui peut être considérée comme un dérivé de cette pratique d’esclavage moderne, de même que la mendicité organisée. De ce fait, poursuit-il, la Journée mondiale de la traite d’êtres humains du 30 juillet 2022 se déroulera dans le contexte d'un plaidoyer fort à l'attention de l'Etat pour l'adoption d'une loi criminalisant l’esclavage par ascendance. Pour lutter efficacement contre la traite d’êtres humains au Mali, la CNDH ainsi que l’étude entreprise par l’OIM préconisent l’organisation de campagnes de formations, d’informations et des activités de sensibilisation sur les méthodes de détection sur les victimes ou potentielles victimes en cas de violations ou d’abus des droits de l’Homme. «Par ailleurs, les communautés devraient être sensibilisées sur les risques et les dangers de certaines pratiques culturelles perçues comme des moyens de socialisation et d’éducation des enfants», plaide l’OIM. Qui suggère également la mise en place de systèmes d’alerte ciblés qui faciliteraient l’identification, l’assistance et le référencement des victimes et d’un système de collecte de données unique portant sur la traite des personnes au Mali.
Au Mali, l’article 7 de la Loi n° 2012-023 du 12 juillet 2012 sur la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées dit : «est coupable de crime de traite des personnes et puni de la réclusion criminelle de cinq ans à dix ans et facultativement de l’interdiction de séjour d’un à dix ans, quiconque commet l’un des actes prévus à l’article 1er de la présente loi». Aussi, l’article 8 de la même loi dit que la peine de la réclusion criminelle de 10 à 20 ans et facultativement l'interdiction de séjour de 5 à 20 ans sera prononcée lorsque l’infraction a été commise sur des personnes vulnérables. Quant à l'article 9, il dispose que la réclusion à perpétuité sera prononcée lorsque la victime décède; qu’il en est résulté pour la victime une mutilation ou une infirmité permanente; qu’il y a eu prélèvement d’organes humains.
Jessica Khadidia DEMBELE
Rédaction Lessor
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