
Le Mali et le Nigeria ont les mêmes défis sécuritaires
À sa sortie d’audience, le chef de la diplomatie nigériane a
indiqué que le président Muhammadu Buhari a adressé, à travers une lettre, ses
salutations à son homologue malien et exprimé son soutien au processus de
Transition au Mali dans un climat de paix et de développement. Geoffrey Onyeama
a dit toute sa satisfaction dans la conduite de la Transition, surtout avec «le
progrès en cours». Il a aussi salué les efforts de la Communauté économique des
états de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dans la réussite de la Transition au
Mali.
Parlant du
terrorisme, le ministre nigérian dira qu’il y a des mécanismes qui sont en
train d’être établis au niveau de la Cedeao et de l’Union africaine (UA) pour
lutter contre ce phénomène dans la sous-région. Le Mali et le Nigeria ont les mêmes
défis sécuritaires, a affirmé l’émissaire du président Buhari avant d’indiquer
que les deux organisations coopèrent dans ce sens.
À propos de la détention des militaires ivoiriens au Mali,
le ministre Geoffrey Onyeama a fait savoir
que son pays œuvre pour faciliter
la paix entre la Côte d’Ivoire et le Mali. Ainsi, a-t-il souligné,
l’objectif est d’aboutir à une rapide
libération des soldats restants. Faut-il rappeler que les trois soldates ont été relaxées grâce à la médiation du président
de la République du Togo Faure Gnassingbé. Le chef de la diplomatie nigériane a
apprécié, à juste titre, cette libération. «Je
suis venu voir ce qui peut être fait pour qu’il y ait une solution définitive à
ce malentendu entre les deux pays», a-t-il souhaité.
Concernant l’affaire des soldats ivoiriens, le président de
la Transition a précisé qu’il était judicieux de trouver une solution durable à
cette question. Le colonel Assimi Goïta a, par ailleurs, fait comprendre qu’au
même moment où la Côte d’Ivoire demande la libération de ses soldats, elle
continue de servir d’asile politique pour certaines personnalités maliennes
faisant l’objet de mandats d’arrêt internationaux émis par la justice.
Malheureusement, selon le président Goïta, ces mêmes personnalités bénéficient
de la protection de la Côte d’Ivoire «pour déstabiliser le Mali». D’où la nécessité
d’une solution durable à l’opposé d’une solution à sens unique qui consisterait
à accéder à la demande ivoirienne sans contrepartie pour le Mali.
Namory KOUYATÉ
Rédaction Lessor
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