
L’Essor : Où en est-on avec le dialogue social entre les syndicats et le gouvernement ?
Issa Bengaly : Le
dialogue social se passe bien. S’il n’y avait pas de dialogue, je pense qu’on
n’allait jamais accepter la trêve. Nous observons cette pause dans la
lutte parce que la situation actuelle du pays nous y oblige. Concernant nos
revendications, nous sommes toujours en pourparlers. Le procès-verbal de
conciliation du 5 février 2021 tarde à être mis en œuvre. L’État a fourni
beaucoup d’efforts, mais il reste beaucoup à faire aussi.
C’est la fin qui
compte. Nous avons interpellé le gouvernement pour qu’on essaie de voir dans un
cadre du dialogue fécond la mise en œuvre totale de ce procès-verbal. Tant
qu’il y a un mécanisme d’échanges, le dialogue marche.
L’Essor : Quelles sont
les avancées enregistrées ?
Issa Bengaly : L’organisation
de la Conférence sociale est une avancée dans le dialogue social. On a été
assisté par le Bureau international du travail. Cette avancée devra être
concrétisée par des recommandations de la conférence dans le domaine du
travail. Par exemple, la mise en place d’un cadre de dialogue social et le
Pacte de stabilité et de croissance qui est un outil qu’on peut utiliser dans
le cadre d’un dialogue. C’est un document qui va gérer le monde du travail.
Un
draft a été fait et soumis à l’appréciation des partenaires sociaux. Il s’agit
maintenant d’organiser une journée pour l’adoption du document. Il y a d’autres
mécanismes qui existent déjà comme le Conseil supérieur du travail et celui de
la Fonction publique qui concourent à la bonne marche du dialogue social. Il y
a les élections professionnelles à travers lesquelles on doit dégager déjà un
code des élections propres aux élections professionnelles. Nous sommes dans
la dynamique de mise en œuvre des
recommandations.
La mise en œuvre de certains points des recommandations notamment l’augmentation des primes et de la valeur indiciaire est une urgence. L’État devrait songer rapidement à ça. Il faudra que la mise en œuvre des recommandations ne se limite pas à la mise en place du cadre national du dialogue social et la tenue des élections professionnelles.
L’Essor : Quelles sont
les perspectives de votre centrale ?
Issa Bengaly : Si
l’Armée monte en puissance, cela veut dire que la paix c’est pour bientôt.
Cette paix ouvre la voie au développement. Tant que l’économie n’est pas
stable, il est évident que les travailleurs eux-mêmes seront démunis. Nous
devons créer des richesses à partir d’un outil que représente la sécurité.
Une
fois que les mécanismes sont mis en place et que chacun s’y retrouve, on n’aura
pas assez de difficultés pour pouvoir aplanir les problèmes. En termes
d’acquis, toutes les revendications que nous avons mises en sourdine du fait de
la situation générale du pays seront remises sur le tapis de plein droit, une
fois que le pays retrouvera la paix.
L’Essor : Les deux
unités industrielles textiles du Mali, la Compagnie malienne de textile
(Comatex) et Bakary textile commerce et industries (Batex-ci) traversent des
difficultés. Quelles sont les actions que vous avez menées dans le cadre de la
résolution de ces difficultés ?
Issa Bengaly : Nous
avons interpellé le gouvernement sur cette situation. On avait déposé un
préavis de grève courant 2022. Les autorités ont rappelé que la situation du
pays était telle qu’il fallait éviter tout débrayage. Le gouvernement a pris
des engagements pour le redémarrage de ces entreprises surtout la Comatex à
Ségou. Elle est à pied d’œuvre pour la faire redémarrer. On n’a même pas le
choix. L’économie du pays en dépend.
Une usine qui transforme le coton local,
il faut forcément s’intéresser à cela. L’UNTM aura un œil plus regardant sur la
situation. En cas de retard dans le processus, nous allons revenir à la charge.
En ce qui concerne Batex-ci, elle n’est pas fermée. Compte tenu des problèmes
auxquels cette industrie textile fait face, la production est très minorée. La
bataille de notre centrale syndicale consiste à faire en sorte que l’État
prenne ses responsabilités par rapport à toutes ces usines qui sont dans un
état de délabrement.
L’Essor : Votre mot de
la fin
Issa Bengaly : Le
contexte du Mali est très exceptionnel. On est obligé de faire l’union
sacrée. Chacun doit se surpasser pour qu’on puisse aller à l’essentiel. Il faut
donc aller à une convergence d’actions qui ne devrait pas occulter les acquis
antérieurs des travailleurs, surtout ceux de l’UNTM.
Par ailleurs, la trêve ne
devrait pas être préjudiciable aux militants. On invite le gouvernement à
s’intéresser au procès-verbal de conciliation de 2021. Nous témoignons de notre
gratitude aux travailleurs pour la grande mobilisation pendant les
manifestations de la Fête du travail. Par ailleurs, nous nous préparerons à
lancer la Coupe corporative à partir du 19 mai.
Mohamed DIAWARA
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