La joie des Aiglonnets après la victoire contre l’Ouzbékistan
L’enjeu de ce match est la première place du
groupe B puisque l’Espagne a également remporté son premier match devant le
Canada (2-0) grâce aux buts de Marc Guiu Paz (20è min) et Quim Junyent Casanova
(76è min). Le vainqueur du match décrochera donc automatiquement son ticket
pour le prochain tour. Si les joueurs du technicien Soumaïla Coulibaly ont
maîtrisé le jeu contre l’Ouzbékistan, considéré comme le petit poucet de la
poule, l’Espagne sera d’un tout autre calibre et les cadets maliens devront
hausser le niveau de leur jeu pour espérer enchainer et se qualifier pour les
huitièmes de finale. L’Espagne et le Mali se sont affrontés deux fois à ce
niveau.
D’abord en 1997 en Égypte, lors de la première
participation du Mali à la phase finale du Mondial (défaite 1-0 des
Aiglonnets), puis en 2017 en Inde (nouveau succès des Espagnols 3-1). C’est
dire que ce troisième round sera placé sous le signe de la revanche pour le
Mali dont l’ambition déclarée et assumée cette année est d’atteindre au moins
les demi-finales. Tout en reconnaissant la valeur des Espagnols qui ont les
meilleures écoles de formation d’Europe, voire du monde, il faut dire que les
Aiglonnets, version Soumaïla Coulibaly, ont des atouts qui peuvent leur
permettre de tenir tête à n’importe quel adversaire.
L’équipe l’a prouvé lors de la dernière CAN,
malgré son élimination en demi-finale et depuis cette campagne, une dynamique
s’est installée au sein du groupe. Certes, il y a encore quelques déchets dans
le jeu de l’équipe, mais aujourd’hui on peut s’autoriser à dire que le
capitaine Ibrahim Diarra et ses coéquipiers sont bien armés pour écrire leur
propre histoire. «Pour le premier match, ça s’est bien passé. La victoire a
libéré les jeunes du stress.
Le groupe est désormais concentré sur le match
contre l’Espagne. Cette rencontre va se jouer à fond, les jeunes vont démontrer
ce qu’ils savent faire. Contre les Espagnols, il faudra être présents
techniquement et physiquement et pendant 90 minutes», a déclaré Soumaïla
Coulibaly après le match contre les Ouzbeks.
Le capitaine des Aiglonnets souligne également
l’enjeu du choc avec l’Espagne et affiche son optimisme pour la suite des événements.
«Cette rencontre contre l’Espagne est très importante pour nous car en cas de
victoire, nous aurons notre ticket pour les huitièmes de finale. On ne veut pas
attendre la dernière journée pour nous qualifier, c’est dès maintenant qu’il
faut le faire et toute l’équipe se battra pour ça», promet Ibrahim Diarra.
Pour son coéquipier, Hamidou Makalou, le Mali
et l’Espagne produisent chacun un football technique et la différence pourrait
venir de l’impact physique. «Nous allons aborder la rencontre avec le même état
d’esprit que lors de notre première sortie. On sait que ça ne sera pas facile
mais, nous pouvons faire la différence sur le plan physique. Une chose est
sûre, toute l’équipe est concentrée sur le sujet et nous avons le moral au beau
fixe», a assuré le milieu de terrain.
L’autre match de la poule mettra aux prises
l’Ouzbékistan et le Canada (12h). À
l’instar du Mali, le Sénégal, champion d’Afrique et le Maroc, vice-champion
d’Afrique, ont également réussi leur entrée en matière, en battant, respectivement
l’Argentine (2-1) et le Panama (2-0).
En revanche, le Burkina Faso, troisième de la dernière CAN, a lourdement chuté face à la France (3-0) et se retrouve déjà sous pression. Face à la Nouvelle-Calédonie, l’Angleterre a réalisé l’un des plus gros scores de l’histoire de la compétition, s’imposant 10-0. Quant au Brésil, tenant du titre, il s’est fait surprendre 3-2 par l’Iran après avoir mené 2-0 au tableau d’affichage.
Aujourd’hui au stade Manahan
9h : Espagne-Mali
Boubacar THIERO
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