Plusieurs dizaines de personnes ont répondu à l’appel du Collectif
Aux
environs de 14 heures, ils étaient des dizaines de militants à répondre au
rendez-vous devant l’ambassade d’Algérie à Bamako sise à Daoudabougou. Ils
avaient comme slogan : «Algérie aya daboila» en français «passez vos chemins». Deux
véhicules, munis de groupe électrogène, portant des baffles, animent les lieux
de la mobilisation. Au bord du goudron, des usagers de la voie et des curieux
se rapprochaient de plus en plus pour se rendre compte de ce qui se passait.
Certains manifestants brandissaient des
pancartes tenant des slogans hostiles à l’Algérie comme : «Algérie complice des
terroristes», «Halte à l’ingérence», «Algérie base arrière des Ukrainiens».
D’autres manifestants montrent une affiche indiquant «Non à la déstabilisation
de l’AES».
Dans son
adresse au Président de la République d’Algérie, la secrétaire générale de la
Confédération des peuples de l’Alliance des États du Sahel (CP/AES) a exprimé
ses vives préoccupations concernant l’ingérence manifeste de certains
responsables algériens dans les affaires intérieures du Mali. Aïssata Maïga a
demandé aux intéressés de faire preuve de réserve et responsabilité, en tenant
compte de l’histoire commune de nos deux pays, bâtie sur des valeurs
d’indépendance et de lutte pour la dignité des peuples africains.
Elle a
invité le Président algérien à prendre les mesures nécessaires pour que cette
ingérence cesse immédiatement, afin de préserver les relations historiques
entre nos deux nations et d’éviter toute détérioration irréversible de nos
liens fraternels.
Dans une
déclaration finale lue par le secrétaire général du CDM, ils ont demandé à
chaque citoyen malien voire de la Confédération des Etats du Sahel de faire
stopper ces ingérences sauvages. Younouss Soumaré a rappelé que l'AES est
aujourd'hui debout pour la sécurisation de ses territoires. «C’est pourquoi,
nous demandons aux autorités algériennes de recadrer les intéressés afin que
plus jamais de telles provocations ne se répètent», a-t-il sollicité.
Selon le premier responsable du collectif, notre pays n'a pas de leçons à recevoir de quiconque à plus forte raison des individus aux agendas cachés. Cela pour dire qu’il est temps sinon grand temps que les autorités algériennes mettent à contribution leurs historiens afin de rétablir la vraie histoire liant les deux pays. «Pendant que le Mali fut une base arrière pour les Algériens pendant la guerre de libération, ce même pays devient malheureusement une terre d'asile, une base arrière pour les terroristes et leurs alliés», ont dénoncé les manifestants.
Souleymane SIDIBE
La rencontre de Bamako va permettre de mettre en place les organes dirigeants de la BCID-AES, valider les textes fondateurs tout en veillant à la disponibilité des moyens techniques, financiers, juridiques et humains nécessaires à son développement.
À la place des statues des explorateurs et des gouverneurs du Soudan français, se trouvent désormais celles des résistants à la pénétration coloniale et des figures emblématiques de notre Armée.
Il est bien loin ce temps où Radio Mali et L’Essor mobilisaient seuls tous les sens des citoyens maliens et façonnaient l’opinion. Jusqu’en 1983, lorsqu’ils furent rejoints par la télévision nationale. La nouvelle venue ne faisait qu’agrandir la famille des «médias publics»..
Dans un environnement informationnel en constante mutation, démêler le vrai du faux est devenu un enjeu majeur. Et ce combat contre la désinformation nécessite obligatoirement le respect des principes du journalisme..
Les médias traditionnels ou classiques prennent le temps de recouper l’information avant de la diffuser. Tel n’est pas forcément le cas des nouveaux acteurs du métier appelés «vidéoman» qui, à la recherche de buzz et de sensation forte pour se faire plus d’audience, tombent facilement .
Dans les lignes qui suivent, nos deux interlocuteurs se sont prononcés sur les rôles de l’Essor et de l’ORTM dans l’ancrage institutionnel de notre pays, leur adaptation à l’évolution numérique, les défis et la contre-attaque dans le cadre de la guerre informationnelle.