Sanctions de la Cedeao et de l’Uemoa : Les organisations de la société civile africaine apportent leur soutien au Mali

Les soutiens au Mali suite aux sanctions de la Cedeao et de l’Uemoa se poursuivent. Dans une déclaration commune, les organisations de la société civile africaine, partis et mouvements politiques ainsi que des personnalités publiques et de la diaspora ont dénoncé l’agression du peuple malien. Avant de demander la levée sans délai de l’embargo contre le Mali.

Publié mardi 18 janvier 2022 à 07:06
Sanctions de la Cedeao et de l’Uemoa : Les organisations de la société civile africaine apportent leur soutien au Mali

Dans leur déclaration commune, les mouvements citoyens, partis politiques et personnalités d’Afrique et de sa diaspora indiquent qu’au-delà des réserves sur la durée de la transition et la gestion des affaires publiques, ils sont conscients que la lutte actuelle du vaillant peuple malien s’inscrit en droite ligne de celle des pères fondateurs de l’unité africaine. Et l’avenir d’une Afrique libre et souveraine en dépend.

À ce titre, ils condamnent les «décisions iniques, indignes et scélérates» des chefs d’État de la Cedeao qu’ils engagent à lever dans les plus brefs délais, cet embargo sur le peuple frère du Mali. Ils assurent le peuple malien de la solidarité et du soutien indéfectible des masses silencieuses africaines. Et engagent tous les Africains épris de paix et de liberté à se mobiliser pour exprimer leur solidarité au peuple malien en lutte pour la renaissance de leur souveraineté.

Les mouvements citoyens, partis politiques et personnalités d’Afrique et de sa diaspora rappellent la priorité que constitue la lutte contre le terrorisme et les forces obscurantistes qui endeuillent le Mali, les pays du Sahel et menacent de disloquer les sociétés africaines. C’est pourquoi, ils pressent les États africains, les peuples d’Afrique, les élites en particulier, à prendre toute leur part à la bataille historique pour la libération du Mali, du Sahel et de l’Afrique.

«Si la Cedeao persiste à punir le peuple malien pour ces considérations politiques, nous braverons cet embargo en ralliant le Mali, pour participer aux mouvements de protestation à Bamako. Une synchronisation de ces manifestations se fera partout dans le monde devant les ambassades en soutien au Mali», préviennent-ils.

Les organisations de la société civile africaine signataires sont Yèrèwolo “Debout sur les remparts’’ du Mali, Balai citoyen, Afrikamba , 2H pour Kamita et la Ligue des Panafricanistes du Burkina Faso, Yen a marre, Frappe France Dégage et Afrikajom Center du Sénégal, Filimbi, Lucha, le Mouvement MPLCA et Congo Ubuntu de la RDC, Novox de la Côte d’Ivoire, Sindimuja du Burundi,  Solidarity de l’Ouganda, 3è Voie des  Comores, Fees Must Fall de l’Afrique du Sud. Mais aussi Iyina du Tchad, Team Gom Sa Boppa de la Gambie, Wake Up de Madagascar.

En Aucun Cas du Togo, Émergence Citoyenne, Balai Citoyen, Solidarités Activistes de la Guinée, Ras Le Bol du Congo, l’ONG 3D et Ufahari wa Komori des Comores. Plusieurs partis et mouvements politiques sont aussi signataires de ce document.

De même que de nombreuses personnalités publiques, entre autres, Dr Ra-salbga Ouédraogo, Maître Guy Hervé Kam, Odile Sankara, Pr Bassiahi Abdramane Soura, Pr Augustin Loada, Pr Jean François Kobiane et Sam’s K Le Jah du Burkina Faso, Tiken Jah Fakoly de la Côte d’Ivoire, Nathalie Yamb du Cameroun, Kadja Nin du Burundi, Didier Awadi du Sénégal, Master Soumy du Mali, Gora Khouma de l’Union des routiers du Sénégal, Valsero du Cameroun, Élie Kamano de la Guinée, Maud-Salomé Ekila de la RDC, Soumbil de la Côte-d’Ivoire, Fadel Barro du Sénégal, Pr Mamadou Koulibaly de la Côte d’Ivoire, Mounoubai Madnodjé du Tchad, etc.

L’ancien Premier ministre et président de l’Assemblée nationale de Côte-d’Ivoire, Guillaume Kigbafori Soro, a jugé ces sanctions extrêmement sévères voire disproportionnées. Selon lui, avec une célérité inhabituelle, elles ont failli faire l’objet d’une résolution onusienne pour en accentuer le caractère particulièrement coercitif. Guillaume Soro soutient que priver un État sans littoral de son droit d’accès à la mer constitue une violation de plusieurs instruments multilatéraux importants tels que la convention et le Statut de Barcelone, ainsi que l’accord d’Almaty entre autres, qui reconnaissent aux pays enclavés, le droit d’utiliser les océans dans les mêmes conditions que les États riverains.

Il rappelle que de son expérience personnelle des sommets de la Cedeao ou de l’Uemoa aux côtés de chefs d’État tels que Mathieu Kérékou, Olusegun Obasanjo, John Kufuor, Amadou Toumani Touré, Blaise Compaoré, Étienne Gnassingbé Eyadema, Abdoulaye Wade, Tandja Mamadou, le leitmotiv a toujours été de privilégier le dialogue et la paix entre Africains, pour trouver des solutions africaines à tous les contentieux, y compris les plus complexes. C’est pourquoi, il a exhorté les présidents Macky Sall du Sénégal et Muhammadu Buhari du Nigeria à user de leur leadership pour renouer le fil du dialogue entre la Cedeao et le Mali.

Dieudonné DIAMA

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