
Le plagiat est le quotidien de certains artisans maliens surtout avec le digital
«Ils ont reproduit mes créations», «Ils ont volé mes œuvres», «Mes clients se font arnaquer par des gens qui publient mes articles sur d’autres supports», ce sont, entre autres, des plaintes qui reviennent très souvent dans le monde artisanal. En effet, les œuvres artisanales sont le fruit d'un savoir-faire unique et imprégné de traditions culturelles. Cependant, elles sont souvent exposées à des risques de contrefaçon, de reproduction non autorisée ou d’exploitation commerciale sans consentement. Face à ces défis, la protection juridique des œuvres artisanales devient essentielle pour préserver les droits des artisans et encourager la créativité.
Lors de notre reportage sur la vente en ligne des produits artisanaux, des artisans ont reconnu des problèmes de vol, d’arnaques et de reproduction de leurs œuvres. Selon la promotrice de la marque «Anw Dambé», Oumou Yanogué, le plagiat est le quotidien des artisans maliens surtout avec le digital. Bien que chacun cherche à valoriser le secteur, nombre d’artisans estiment que le respect de la propriété intellectuelle est essentiel. En ajoutant sa touche personnelle, l’artisan crée la différence. Toutefois, les plagiats ne tarissent pas.
La promotrice de la marque «Anw Dambé» crée une variété de couleurs avec le bogolan pour répondre aux besoins de sa clientèle. Cela en vaut de même avec les boucles d’oreilles, les kimonos et les sacs en bogolan que la jeune créatrice propose. «Je passe des nuits blanches à réfléchir pour créer ce qui n’existe pas. Mes articles sont les purs produits de ma réflexion. Ça fait mal de les voir reproduits», regrette l’artisane. Comme Oumou Yanogué, Alou Badra Gnimenou, bijoutier et secrétaire général de la Maison des artisans de Bamako souligne le même problème de reproduction des créations. Selon ses explications, il retrouve souvent des copies de ses œuvres dans d’autres pays.
PROTECTION VIRTUELLE- Même si le plagiat des œuvres artisanales est une réalité, il convient de noter qu’il existe des moyens de les protéger virtuellement et physiquement. Selon Madi Diakité, développeur web mobile et expert en Intelligence artificielle (IA), la meilleure solution pour sécuriser les œuvres exposées en ligne consiste à ajouter des filigranes et des métadonnées aux images avant leur publication. Le filigrane, précise-t-il, empêche la copie en marquant l’image avec un logo ou un texte. Quant aux métadonnées, elles enregistrent des informations cachées comme le nom, le droit d’auteur et les droits d’utilisation pour prouver la propriété.
«Sans ces protections, toute personne ayant accès à l’image peut la reproduire et l’utiliser sans autorisation. Par contre, un artisan qui publie ses œuvres avec le filigrane ou les métadonnées peut facilement revendiquer la paternité de sa création», explique le spécialiste. Kandji Diakité, directeur général de Code house (une entreprise de développement de sites web), précise, pour sa part, que tout l’écosystème numérique et plus précisément les plateformes de vente sont protégées dans la mesure du possible. Selon lui, avec toutes les possibilités de protection qui existent, il est aujourd’hui difficile de se faire arnaquer.
Pour les ventes en ligne, les artisans sont protégés par des institutions comme le Centre malien de promotion de la propriété industrielle (Cemapi). Cette protection valorise la propriété intellectuelle et encourage le savoir-faire. Selon Almouctar Baba Kounta, chef du département dépôt et enregistrement des titres de propriété industrielle du Cemapi, l’industrie commence par l’artisanat. Ainsi, dès leur création, les artisans jouissent de la théorie d’unification de l’art de l’accord de Bangui qui protège leurs œuvres.
«Pour se protéger, il faut s’identifier à 80.000 Fcfa pour protéger le caractère apparent de l’œuvre. Tous les dispositifs sont en place pour le faire, mais les gens négligent la démarche», souligne-t-il. Avant de faire comprendre qu’au niveau de son centre, les dessins sont protégés pour une période de 5 ans renouvelable deux fois. En ce qui concerne le droit d’auteur, il y a des textes qui stipulent que les œuvres sont protégés 50 ou 75 ans après la mort du créateur.
Parlant de droit d’auteur, Mme Diallo Aïda Koné, directrice générale du Bureau malien du droit d’auteurs (Bumda) précise que la protection des œuvres des artisans ne relève pas de son bureau. «La protection dépend d’un certain nombre de critère dont l’originalité. Cela fait bien longtemps que nous incitons les artisans à se protéger, mais rien n’a été fait jusque-là», affirme-t-elle. Néanmoins, sur le plan esthétique, la directrice affirme que le Bumda protège les couturières en collaboration avec le Cemapi.
Siguéta Salimata DEMBÉLÉ
Rédaction Lessor
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