Ces terres sahéliennes sont des terres de vie, où
l’on se sent bien, qu’on soit natif ou visiteur. Et tous y trouvent une
gastronomie à célébrer : le Sahel est une terre de viandes, goûteuses, locales,
fières.
À Bamako, nul touriste ne repart sans un détour
par le «dibi so», rôtisserie de quartier où l’on savoure l’agneau, le bœuf ou
la chèvre grillés. À Niamey, le kilichi, viande séchée et épicée, s’invite dans
les valises. À Ouagadougou, le poulet bicyclette, élevé sans hormones et
transporté à vélo, incarne une filière vivante, enracinée dans les cours
familiales.
Face aux convoitises sur l’or, l’uranium ou le
lithium, l’élevage reste un pilier économique et culturel. Il mérite ses
lettres de noblesse : la bellisation du kilichi, du poulet bicyclette et de la
viande rouge malienne.
Le mot «kiliss», en tamasheq, signifie «lamelle de
viande». D’abord artisanal et communautaire, le kilichi est devenu un produit
commercial prisé, fruit du brassage entre Touaregs et Haoussa. À Niamey, la
production atteint jusqu’à 15 tonnes par jour, majoritairement artisanale. La
recette : fines tranches de viande de ruminants, marinées dans une sauce d’épices,
pâte d’arachide, ail, gingembre, piment, puis séchées et grillées.
L’Association nigérienne des producteurs de
Kilichi (ANIPROK), appuyée par l’État, structure désormais un circuit
d’exportation sous-régional. En avril 2023, le kilichi a obtenu son Indication
géographique protégée (IGP), délivrée par l’OAPI.
Au Niger, l’élevage représente 11 % du PIB
national et 35 % du PIB agricole. Au Mali, il contribue à hauteur de 12 % au
PIB, avec des recettes annuelles de 30 à 35 milliards Fcfa. Plus de 30 % de la
population rurale vit exclusivement de cette activité, qui constitue le troisième
poste d’exportation après l’or et le coton.
La viande est au cœur de la consommation urbaine :
le bœuf pour les plats quotidiens, le mouton pour les rôtisseries, notamment
les fameux «dibi so». Le 27 août 2025, le ministre chargé de l’Élevage,
Youba Ba, a présidé la cérémonie de remise du certificat d’enregistrement du
label «Mali Sogo», consacrant la viande rouge malienne.
Cette reconnaissance
ouvre une nouvelle ère pour sa promotion sur les marchés nationaux, régionaux
et internationaux. Elle s’est accompagnée de la création d’un logo, d’un règlement
d’usage, et d’une validation par le CIGMAC-Mali, avant l’enregistrement
officiel auprès de l’OAPI.
Au Burkina Faso, le label «Poulet Bicyclette
Ouagadougou» a été instauré en 2022 pour préserver ce patrimoine génétique. La
capitale consomme en moyenne 80.000 unités par jour, pour une demande annuelle
estimée à 100 millions. L’État a inscrit la volaille parmi les filières stratégiques
de l’«Offensive agropastorale et halieutique 2023–2025», avec un investissement
prévu de plus de 40 milliards Fcfa.
Ainsi, à Bamako, Niamey ou Ouagadougou, le visiteur peut manger local, manger vrai. Car les gouvernements sahéliens ont choisi de défendre ce qui nourrit, ce qui rassemble, ce qui dure.
Alassane Souleymane
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