
L’Essor : Vous avez été transférée en août 2022 au Wydad Casablanca en provenance de Laâyoune Municipal. Qu’est-ce qui a motivé le changement de club ? Combien d’années de contrat avez-vous signé ?
Agueicha Diarra : J’étais motivée par le projet du Wydad Casablanca. J’ai signé un an. Le club voulait deux ans mais j’aspire à rejoindre l’Europe la saison prochaine. Je rappelles que quelques semaines après mon arrivée en novembre 2020 à Laâyoune Municipal en provenance des Super Lionnes, beaucoup de clubs du championnat dont le Wydad Casablanca, ont contacté mon agent. J’ai refusé leurs propositions pour me concentrer à 100% à Laâyoune Municipal, une ville très éloignée de la capitale. Dieu merci, j’ai réalisé une belle saison 2020-2021 avec en prime le trophée de meilleure joueuse et meilleure buteuse du club. La présidente, Khadija Illa, que je salue, m’a proposé de continuer avec le club, je me suis engagée pour un an. À la fin de ce deuxième contrat, j’ai accepté la proposition du Wydad Casablanca.
L’Essor : Expliquez-nous votre intégration qui a semblé être facile.
Agueicha Diarra : Mon intégration a été très facile, je connaissais toutes les joueuses et le staff technique avant que je ne vienne au club. L’entraîneur principal, Abdellah Haidamou me disait qu’il a besoin de moi dans son effectif. Le courant passait déjà . Le jour de ma signature, tout le club était content et j’ai eu droit à un cocktail de bienvenue. Je me sens bien ici, je suis aimée par les dirigeants et les supporters. Je suis performante sur le terrain. J’ai inscrit 11 buts en 13 matches disputés, je suis la meilleure buteuse du club.
L’Essor : Comment est venu votre surnom «Madame Triplé» ?
Agueicha Diarra : Ce surnom me suit depuis que j’étais à Laâyoune Municipal. En deux ans saisons, j’ai réalisé sept triplés et dans les rues, les supporters m’appelaient «Madame Triplé». Je suis à Wydad Casablanca, j’ai déjà réussi deux triplés et tout le monde m’appelle «Madame Triplé», même mes coéquipières. Ça me donne une grande satisfaction. Je suis au téléphone avec ma mère, elle aussi me dit Madame Triplé, ça fait plaisir. Je vais continuer à travailler pour les satisfaire à chaque match et inscrire plus de triplés.
L’Essor : Après 14 journées de championnat, le Wydad Casablanca est deuxième avec 30 points. Quels sont les objectifs du club ?
Agueicha Diarra : L’objectif principal du club est de détrôner les Forces armées royales de Rabat (FAR Rabat). Nous avons tous les moyens pour y parvenir. Mais cela passe par des victoires, malheureusement, nous avons perdu 2 matches et fait 3 nuls alors que les FAR de Rabat affichent un bilan de 13 victoires, 1 nul, donc un total de 40 points. Nous allons tout faire pour récupérer les points perdus lors des prochaines rencontres. Les dirigeants nous mettent dans les meilleures conditions pour atteindre l’objectif. En obtenant la première place, le club participera pour la première fois à la Ligue des champions féminine.
L’Essor : Quelles sont vos ambitions ?
Agueicha Diarra : J’aimerais que l’équipe termine à la première place du championnat avec en prime le titre de la meilleure buteuse en poche. Ensuite, je rêve de disputer les matches de la Ligue des champions féminine. Ce sont les meilleures qui se retrouvent dans cette compétition, c’est l’occasion d’être sous les projecteurs. C’est pourquoi, je redouble d’effort pour que l’équipe puisse obtenir cette première place au championnat.
L’Essor : êtes-vous en contact avec d’autres clubs notamment en Europe ?
Agueicha Diarra : Je suis en contact avec quelques clubs en Europe, notamment Yzeure Allier Auvergne, une équipe de 2è division française, Auxerre, un autre club français et deux clubs de première division turque. Pour le moment, je me consacre pleinement à Wydad Casablanca. Je veux participer avec ce club à la Ligue des champions féminine.
L’Essor : La sélection nationale féminine n’a pas pu se qualifier pour la phase finale de la CAN, Maroc 2022 après deux participations d’affilée. Selon vous, qu’est-ce qui explique cet échec ? Et quelles sont vos solutions ?
Agueicha Diarra : La seule explication est que l’équipe ne s’est pas préparée comme il faut. Nous, les filles, nous ne recevons pas de soutien comme nos grands frères. Nous avons fait avec les moyens du bord alors que le Sénégal avait préparé la qualification depuis 2020 selon les propos du sélectionneur à la fin du match retour à Bamako. Ce jour-là , le gradin était quasiment vide, dans la loge officielle, on ne voyait que le président de la commission ad hoc du foot féminin de la Fédération malienne de football (Femafoot), Me Famakan Dembélé que je le salue ici pour tout ce qu’il fait pour nous les joueuses. Il était avec nous depuis le début de la campagne et ce que beaucoup ne savent pas, le Mali allait signer forfait pour le match retour contre la Guinée au premier tour. L’équipe nationale féminine n’a pas de soutien ni d’accompagnement. Si nous avions cela, nous allions être à cette CAN au Maroc et voire à la Coupe du monde féminine en Australie et en Nouvelle-Zélande.
L’Essor : Quelles sont vos relations avec les Super Lionnes, votre ancienne équipe ?
Agueicha Diarra : Nos relations sont excellentes, quand je viens à Bamako pour les vacances, je passe saluer l’équipe. Permettez-moi de remercier le président du club, Papa Séyan Keïta pour tout ce qu’il a fait pour moi et pour l’équipe. Je souhaite bonne chance à mon club de cœur pour le championnat national et j’espère de tout cœur que l’équipe sera championne cette année afin que nous puissions nous retrouver à la phase finale de la Ligue des champions féminine.
Interview réalisée par
Djeneba BAGAYOGO
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