Mohamed Touré a reçu son attestation des mains du chef de la mission de l’OIM-Mali, Pascal Rentjens
La cérémonie était présidée par le représentant du ministre des
Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine, Fousseyni
Sogodogo, en présence du chef de mission de l’OIM au Mali, Pascal Reyntjens et
d’un représentant de la Délégation de l’Union européenne (UE), Michel De Knoop. Ce concours vise à promouvoir
des contenus originaux et de qualité sur la thématique.
Il était ouvert aux journalistes de nationalité malienne ou travaillant pour des médias maliens. Au total, plus de 40 candidatures ont été enregistrées sur lesquelles 18 dossiers ont été présélectionnés et soumis à l’appréciation du jury. Celui-ci a délibéré et sélectionné les meilleures productions de chaque catégorie. 11 journalistes dont 2 femmes ont été récompensés avec trois lauréats pour la catégorie presse écrite, autant pour la radio, trois lauréats pour la presse en ligne et deux gagnants pour la catégorie télévision. Ainsi, notre confrère Mohamed Touré de L’Essor a occupé la plus haute marche du podium pour la catégorie presse écrite avec son reportage intitulé : «Réintégration des migrants : La success story d’un rescapé de la Méditerranée ».
Dans la catégorie presse en
ligne, Komi Dodji Cyril Adohoun a enlevé le premier prix avec sa production
intitulée : «Mali-OIM-UE : au chevet des migrants». Sokona Kamissoko de l’ORTM
est la lauréate de la catégorie radio avec comme l’élément : «Retour des
migrants maliens : efforts de l’OIM».
Enfin, pour la catégorie télévision, Arouna Sissoko de TV5 monde, s’est
adjugé le premier prix avec un reportage
titré : «La grande fierté de Somankidi Coura, ce village précurseur
d’anciens migrants devenus cultivateurs».
Une enveloppe de 2.000 dollars, environ 1 million de Fcfa est à repartir entre les trois gagnants de chaque catégorie. Le chef de mission de l’OIM au Mali a rendu hommage aux lauréats pour la qualité de leur travail. Il a précisé que dans la plupart des pays d’accueil, de transit ou de départ de migrants, le traitement médiatique de la migration est souvent influencé par des préjugés et des considérations sociologiques défavorables.
Selon Pascal Reyntjens, certains angles de traitement de la migration tendent à détourner l’attention du citoyen du principe selon lequel une migration sûre et ordonnée est source de prospérité, d’innovation et de développement durable. Et d’appeler les journalistes à ne pas perdre de vue les progrès accomplis dans les domaines de la gouvernance de la migration, du référencement des migrants, de la stabilisation communautaire et de l’humanitaire. Michel De Knoop a exhorté à la pratique du journalisme de solution qui identifie les principaux problèmes de société pour les atténuer, tout en s’appuyant sur le journalisme d’investigation et la manière équilibrée et éthique de partager les informations précises. C’est-à-dire des choix éclairés pour les journalistes, à travers des histoires justes pour préserver la dignité des migrants dans le monde, a-t-il souligné, avant de réaffirmer l’engagement de l’UE à soutenir les autorités nationales dans la gouvernance de migration.
Quant à Fousseyni Sogodogo, il a fait remarquer que l’activité se tient dans un contexte difficile où, la communication sur la thématique migratoire est difficile tout comme sa perception par la population. Pour lui, cela met les éditeurs de presse dans une situation inconfortable. Et d’espérer voir l’initiative se pérenniser. L’organisation de ce concours sur la migration s’inscrit dans le cadre des activités de l’initiative conjointe de l’UE, partenaire financier du projet, et de l’OIM. Des concours similaires se sont déroulés dans d’autres pays (Gambie, Ghana, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sénégal et Tchad).
Fatoumata M. SIDIBÉ
Rédaction Lessor
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