#Mali : Oh my god : Quelle trempe pour Trump II dans le monde ?

Contre vents et marrées, seul contre tous ? L’Amérique tient son 47è président et ce n’est pas un nouveau venu. Au soir d’une des élections présidentielles les plus disputées du pays de Thomas Jefferson, Donald Trump tient sa revanche face à un camp démocrate avec qui il a maille à partir, depuis l’empoignade remportée en 2016 contre Hillary Clinton.

Publié vendredi 08 novembre 2024 à 06:47
#Mali : Oh my god : Quelle trempe pour Trump II dans le monde ?

Son mandat qui s’en est suivi a été un ring, son image présentée comme celle d’un empêcheur de tourner en rond pour l’establishment de Washington et les champions de la mondialisation. En 2019 son slogan «America first» ou «l’Amérique d’abord» lui ouvre les portes de la Maison blanche sans lui assurer le loyer d’un deuxième mandat. Cette fois, oh my God ! (Oh mon dieu !) diraient les observateurs les plus sarcastiques, il revient ! Et avec le rêve «make America great again» ou «rendre l’Amérique plus grande encore» bien vendu aux grands électeurs et qui lui ont donné plus que les 270 votes suffisants pour retourner à Washington.

Avec le retour de Donald Trump à la tête de l’hyperpuissance américaine qui aura régné sur le monde pendant ces 80 dernières années, que d’interrogations de toutes parts, sur les cinq continents ? Quelle va être la trempe réelle de ce Trump II ? Pour bien de praticiens des relations internationales, les pays dont la réaction est à vite scruter sont connus : le grand voisin latino qu’est le Mexique, les pays membres de l’Union européenne, Israël, l’Ukraine, la Russie, la Chine, l’Iran, l’Afrique, la Confédération AES, pour ne citer que ces points de la planète politique.

La gestion de la frontière commune pour le Mexique ; la gestion de la guerre d’Ukraine et l’augmentation des droits des douanes pour les produits à l’importation, pour ce qui peut inquiéter les partenaires européens ; le soutien américain à Israël dans les tensions avec ses voisins du Moyen Orient ; celui à l’Ukraine dans le conflit avec la Russie ; le nucléaire iranien ; la guerre économique avec la Chine. Autant de sujets dont la gestion américaine sera interrogée, avec le retour d’un homme craint et mal aimé pour son imprévisibilité et sa facilité à casser les codes politiques et diplomatiques établis.

«Que pense Poutine de la victoire de Trump ?». La revue géopolitique «le Grand continent» a été bien inspirée de poser cette question tant le président russe et son pays ont été au cœur du débat électoral américain depuis le duel Trump-Clinton jusqu’à cette dernière élection. Entre accusation d’ingérence, de piratage et d’accusation de parti pris pro Trump, le pays de l’Ours n’a jamais été aussi marqué au fer rouge de grand ennemi officieux du pays de l’Oncle Sam et du parti démocrate. Comme on le sait, le flegme du leader russe se confond avec celui de son pays.

Dans une déclaration, le ministère russe des affaires étrangères n’est pas allé par quatre chemins : «La Russie travaillera avec la nouvelle Administration une fois qu’elle sera installée à la Maison-Blanche, en défendant âprement les intérêts nationaux de la Russie et en continuant de poursuivre les objectifs fixés par l’opération militaire spéciale. Nos conditions n’ont pas changé et sont bien connues à Washington.»

L’opération spéciale, c’est connu, est l’appellation que Moscou donne à son conflit armé avec le voisin ukrainien depuis février 2022 alors que ce pays et ses alliés ont démarré la guerre contre la Russie depuis 2014. Le conflit russo-ukrainien a été sans doute le nœud gordien des relations américano-russes de ces trois dernières années avec l’administration démocrate de Joe Biden. Tous les observateurs s’accordent à penser que l’arrivée de Trump va sonner la fin de recréation d’une guerre dont l’objectif est connu : l’endiguement de la Russie devant la boulimie capitaliste nourrie par un regard gourmand sur ses énormes richesses et le plus vaste territoire étatique du monde.

Endiguement ? Le Mali et le Sahel en sont victimes par les pays membres de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) incités en cela par certains pays de ce qu’on appelle l’occident collectif et qui ne rêvent que de s’accaparer de la région naturelle du Liptako Gourma qui allait finir d’être rebaptisée, et de la manière la plus subtile, de «zone des trois frontières». L’arrivée de Trump est attendue par les analystes comme une opportunité de démondialisation qui devrait profiter à l’Afrique et aux pays de la Confédération des Etats du Sahel présidée depuis juin dernier par le Général d’Armée Assimi Goïta.

S’agissant des relations diplomatiques avec les États-Unis, on remarquera qu’elles ont résisté aux turbulences des changements géopolitiques dans la région sahélienne plus qu’avec les partenaires européens. Une diplomatie de l’équilibre qu’a bien réussie l’administration démocrate sortante et mieux acceptée par les trois États confédérés.

Le leader malien et ses homologues du Niger et du Burkina Faso, tout en restant concentrés sur les objectifs nobles de la Confédération, ne manqueront pas de réaffirmer à la nouvelle administration américaine qui entre en fonction le 20 janvier prochain, le cap désormais fixé pour des relations diplomatiques saines, empreintes de respect mutuel, de respect de la souveraineté et des intérêts supérieurs des peuples de la Confédération. Si Trump II veut «rendre l’Amérique plus grande encore», les leaders de l’AES entendent faire du Sahel un endroit prospère et envié dans le monde. À Trump II et ses concitoyens le rêve américain, aux leaders de l’AES et leur concitoyen, le rêve sahélien.

Alassane Souleymane

Lire aussi : 38è anniversaire de la disparition du président Thomas Sankara : le message d’hommage du capitaine Ibrahim Traoré

À l’occasion du 38è anniversaire de l’assassinat du Président Thomas Isidore Noël Sankara, le chef de l’État burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, a rendu un vibrant hommage au père de la Révolution d’août 1983.

Lire aussi : Décès de l’ancien Premier ministre Soumana Sako: la Nation perd un homme d´Etat

L’ancien Premier ministre Soumana Sako a tiré sa révérence, ce mercredi 15 octobre 2025. Né en Nyamina en 1950, Soumana Sako a obtenu le Diplôme d’étude fondamentale (DEF) en juin 1967 et le Bac trois ans plus tard, en se classant dans les cas deux Premier national.

Lire aussi : Environnement : Les femmes de Siby à l’avant-garde de la sauvegarde

En plus d’être de ferventes agricultrices, les femmes de Siby sont aussi de véritables gardiennes de la nature. Elles assurent la protection de l’environnement avec leur savoir-faire.

Lire aussi : Journée internationale de la femme rurale : Hommage aux «NYeléni» de Siby

C’est aujourd’hui qu’on célèbre la Journée internationale de la femme rurale. À cette occasion, nous sommes allés à la rencontre des braves femmes de Siby dont la principale activité est de travailler la terre pour garantir la sécurité alimentaire dans la communauté et assurer leur a.

Lire aussi : Kangaba : Démarrage des travaux du principal caniveau

Les travaux de construction du principal caniveau qui traverse la ville de Kangaba ont démarré le jeudi 9 octobre. Ils sont financés par le budget de la Commune rurale de Minidian pour un montant total de 47.496.416 Fcfa. Le premier coup de pelle a été donné par le maire de cette commune, Mamb.

Lire aussi : Diéma : Des consignes claires pour éviter une pénurie de carburant

Le 2è adjoint au préfet de Diéma, Attayoub Ould Mohamed, à la tête d’une délégation restreinte, comprenant le 2è adjoint au maire de la Commune rurale de Diéma, Nakounté Sissoko, le chef du service subrégional du commerce et de la concurrence, Mamby Kamissoko, et des éléments des Forc.

Les articles de l'auteur

À l’heure du Mali : Pour la souveraineté minière, la SOREM frappe fort

Le 8 octobre, alors que nos compatriotes se relevaient de quelques jours de pénurie de carburant dans la capitale et dans d’autres régions du pays, l’histoire économique du Mali écrivait une bien belle page dans l’élan de souveraineté amorcé par les plus hautes autorités..

Par Alassane Souleymane


Publié vendredi 10 octobre 2025 à 11:47

Perspectives sahéliennes : L’albinos noir vivement attendu

-.

Par Alassane Souleymane


Publié mardi 07 octobre 2025 à 09:22

Perspectives sahéliennes : Les agropoles de la souveraineté alimentaire

De la deuxième session ordinaire de l’Assemblée de l’Union africaine à Maputo (Mozambique), en juillet 2003, l’on retient l’engagement des États membres à consacrer annuellement 10 % des dépenses publiques à l’agriculture. Vingt-deux ans plus tard, seuls quelques pays, comme le Mali, ont franchi le pas. La Déclaration de Maputo sur l’agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique a marqué le lancement officiel du Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine (PDDAA)..

Par Alassane Souleymane


Publié mardi 30 septembre 2025 à 09:38

À l’heure du Mali : L’AES à la tribune de l’ONU, entre flèches sifflantes et sagesses sahéliennes

Il semble bien lointain, ce temps où les chefs d’État du monde entier se succédaient à la tribune de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), souvent avec un écho sourd tombant dans les oreilles des peuples qu’ils étaient censés représenter..

Par Alassane Souleymane


Publié lundi 29 septembre 2025 à 07:24

À l’heure du Mali : Un «22», d’exceptionnel à inédit

Un maître de cérémonie commentant une séquence forte lors de la partie militaire du grandiose défilé du 22 septembre 2025, a poussé l’humour jusqu’à se faire le porte-parole des spectateurs massés sur le boulevard de l’Indépendance : «Dites à nos familles que nous sommes bien partis pour passer la nuit ici»..

Par Alassane Souleymane


Publié mardi 23 septembre 2025 à 08:00

Spécial 22 septembre 2025, Edito : Dans la peau du «MALIDEN KURA»

La rédaction de votre quotidien national et le service marketing de l’AMAP, comme il est d’usage, sont allés dans plusieurs directions pour ratisser large, afin de produire ce numéro spécial du 22 septembre et célébrer ensemble le Mali. C’est une tradition bien ancrée à l’AMAP, autant dans la production que dans la lecture..

Par Alassane Souleymane


Publié vendredi 19 septembre 2025 à 18:27

À l’heure du Mali : La «cuillère de la résistance»

Au Mali, les populations et l’Armée subissent une épreuve imposée: la guerre hybride. Depuis bientôt quinze ans, le pays s’adapte, dans la vie quotidienne comme dans les consciences. On ne cessera jamais de le dire : cette guerre n’est ni fortuite ni née du hasard..

Par Alassane Souleymane


Publié jeudi 18 septembre 2025 à 07:40

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner