Le président du conseil d’administration, Lassana Sylvestre Diarra, (micro) prononçant son discours d’ouverture de la session
Dans
un contexte de crise, notamment de restriction budgétaire, demander aux hôpitaux
de répondre aux exigences de soins, ce n’est pas évident. Mais les premiers de
la classe, une catégorie dans laquelle il faut loger l’Institut d’ophtalmologie
tropicale d’Afrique (Iota), arrivent à tirer leur épingle du jeu. L’Iota s’est
développé ces deux dernières années d’une manière prodigieuse en termes de
management, d’organisation du travail, de relèvement du plateau technique et
d’offres de soins. L’administration
hospitalière, avec comme architecte un ancien directeur, a su amener le personnel à mettre ses
compétences au service des malades et à garder son leadership africain dans la
formation des ophtalmologistes.
L’établissement a tenu, hier dans ses propres installations, la 31è session de son conseil d’administration. La réunion était dirigée par le président du conseil d’administration, Lassana Sylvestre Diarra, en présence du directeur général adjoint de l’Institut, Pr Adama Guindo.
Les
administrateurs ont examiné et adopté les différents points de l’ordre du jour
soumis à leur approbation. Ils ont globalement apprécié les initiatives et les
actions accomplies par la structure hospitalière.
Il est aussi bon de rappeler
que l’IOTA qui est un Centre hospitalo-universitaire (CHU) est définitivement
entré dans l’ère de la technologie et a développé une expertise dans la prise
en charge de beaucoup de pathologies oculaires dans notre pays.
L’établissement boxe aujourd’hui dans la
catégorie des structures de référence. Il a été particulièrement actif au cours
de l’exercice écoulé avec 90% de taux de consultations externes, 92% d’actes
chirurgicaux réalisés, entre autres.
Ces chiffres sont plus parlants sur les
prouesses de l’Iota dans un contexte de crise avec comme corolaires une
insuffisance de ressources financières et humaines. Là, où d’autres structures
hospitalières n’arrivent à exécuter toutes les activités programmées,
l’Institut s’en tire plus ou moins à bon compte. Le président du conseil d’administration a
rappelé qu’il y a 141 agents à l’Iota et 82% d’entre eux émargent sur budget de
l’hôpital. Pour Lassana Sylvestre Diarra, nonobstant les difficultés réelles,
l’Iota a pu réaliser l’essentiel de ses activités planifiées. Il a aussi
rappelé les perspectives en termes de renforcement des compétences, de
formation initiale et continue d’ophtalmologistes et de relèvement du plateau
technique, mais aussi de nouvelle impulsion à la recherche et d’informatisation
du dossier médical.
Pour
le directeur général adjoint de l’Institut, son établissement a élaboré un
projet d’établissement (un plan quinquennal qui définit les activités à
réaliser et les ressources à mobiliser à cet effet pour la période) qui a été
approuvé par la tutelle et est en train d’être appliqué. Le Pr Adalma Guindo a
également tenu à préciser que son établissement a aussi élaboré un cadre organique. Il a aussi
expliqué succinctement que la mise en place d’une pharmacie hospitalière et
l’informatisation du dossier médical restent des enjeux réels pour sa
structure.
Parlant
de formation initiale et continue d’ophtalmologistes et d’assistants médicaux,
le Pr Adama Guindo a relevé simplement que cela relève d’une mission classique
de l’IOTA. Il a surtout rappelé la
nécessité de développer la recherche, mais aussi de disposer d’un nouveau local
pour pouvoir contenir le flux de malades et aussi parce que l’établissement
développe des sous-spécialités.
Rappelons que pour l’exercice 2023, l’Institut d’ophtalmologie tropicale d’Afrique disposait d’un budget de plus de 2,6 milliards de Fcfa. Pour l’exercice en cours, le budget est équilibré en recettes et en dépenses à un peu plus de 2,7 milliards de Fcfa, soit une augmentation de plus de 3%. Cet établissement hospitalier qui relève de l’Organisation de coopération et de coordination pour la lutte contre les grandes endémies (OCCGE) est tombé dans le giron de l’état malien depuis plus de deux décennies maintenant et fait la fierté de notre pays.
Brehima DOUMBIA
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