
L’Essor : Président fondateur de la marque
Airness, vous résidez en France, on ne vous voit plus au Mali depuis un certain
temps. Cela est dû à quoi ? Vos liens avec le Mali sont-ils encore très forts ?
Malamine Koné : Oui, même si je ne suis plus
présent physiquement, je reste profondément attaché à mon pays, le Mali. Comme
vous pouvez l’imaginer, la crise sanitaire a eu de lourdes conséquences sur l’économie
mondiale et plus particulièrement sur le secteur privé, qui a été très impacté.
Ma société a rencontré des difficultés, comme beaucoup d’autres et il a fallu
faire preuve d’intelligence et de créativité pour surmonter cet obstacle.
Malheureusement, le temps que j’ai mis à
surmonter cet obstacle, c’est le temps que je n’ai pas passé au Mali. Voilà
l’unique raison de mon absence au Mali pendant un certain temps.
L’Essor : Aujourd’hui, le Mali, votre pays,
vit une crise multidimensionnelle sans précédent. Quelle est votre perception
de cette crise ?
Malamine Koné : Je pense que les différentes
crises politiques auxquelles le Mali a été confronté, sont en partie dues au
fait que beaucoup de composantes de la société malienne ont le sentiment de ne
pas être écoutées ou que l’on ne prenne pas assez en considération leurs idées,
leurs projets et leurs volontés de participer pleinement aux prises de décisions
en ce qui concerne leur avenir.
L’Essor : On sait que vous êtes sensible à ce
qui se passe actuellement dans votre pays d’origine, quelles sont vos
propositions pour un retour à la normale au Mali ?
Malamine Koné : Comme l’affirmait Kofi Annan :
« Il n’y a pas de sécurité sans développement, il n’y a pas de développement
sans sécurité… ». Il faut de toute évidence, initier de nouveaux projets qui
prennent en compte l’épanouissement de la jeunesse, la solidarité et la création
d’emplois durables dans les régions pour lutter contre les crimes et les graves
violences inter-ethniques qui ne cessent de s’accroître.
L’Essor : Nous avons appris que vous êtes sur
le point de vous rendre au Mali. Concrètement, vous venez faire quoi au Mali en
cette période de crise et de Transition ?
Malamine Koné : Tout d’abord, je suis très
heureux de revenir dans mon pays, retrouver les miens. Aussi, je vais profiter
de ce voyage pour faire des visites de courtoisie à différentes personnalités
et associations qui luttent au quotidien contre toutes les formes d’exclusion
sociale.
L’Essor : Quelles sont vos relations avec les
autorités de la Transition ?
Malamine Koné : Pour le moment, je n’ai pas eu
de contact avec les autorités de la Transition. J’espère pouvoir les rencontrer
lors de ma prochaine venue au Mali.
L’Essor : A ce stade, quels sont vos projets au Mali ?
Malamine Koné : Je suis très heureux d’avoir
renouvelé mon partenariat avec la Femafoot. C’est un partenariat qui dure
depuis plus de 18 ans. Avec cette confiance renouvelée, le président Mamoutou
Touré, son équipe et moi-même avons tout mis en œuvre pour l’ouverture d’une
boutique officielle destinée à la vente des équipements sportifs des Aigles. C’était
un projet de longue date, qui est devenu une réalité pour le plus grand bonheur
des supporteurs.
L’Essor : Justement, à propos des équipements
des Aigles, le nouveau maillot a été désigné le plus beau maillot de la CAN
2022. Mais certains supporteurs le trouvent trop cher. Que répondrez-vous à
cela ?
Malamine Koné : J’ai toujours voulu ce qu’il y
a de mieux pour mon pays et la qualité en fait partie. Faire le meilleur design
représentatif du pays, donner la meilleure qualité de produits à l’équipe
nationale, c’est aussi un moyen de valoriser le pays. Malheureusement, cela à
un prix. J’ai conscience que dans ce contexte économique difficile pour notre
pays, il faut créer un véritable élan de solidarité pour permettre à chacun de
ne pas être privé de quoi que ce soit.
C’est en ce sens que le président
Mamoutou Touré et moi-même avons pris la décision de faire une promotion
exceptionnelle sur le prix des maillots lors du match de barrage opposant le
Mali à la Tunisie. L’objectif est de permettre au plus grand nombre d’acquérir
le maillot officiel pour soutenir les Aigles pour ce match qui s’annonce
capital pour notre éventuelle qualification à la Coupe du monde 2022.
L’Essor : Beaucoup de personnes souhaitent que
vous vous impliquiez plus dans les différents projets de reconstruction de
votre pays d’origine. Qu’en dites-vous ?
Malamine Koné : Vous savez, je fais partie de
ceux qui pensent qu’il ne faut pas se demander ce que peut faire le Mali pour
nous, mais plutôt ce que nous pouvons faire pour le Mali. Je pense que le Mali
a besoin du talent, des idées et de l’intelligence de tous ses enfants pour
relever les nombreux défis auxquels il est confronté. J’ai toujours été impliqué
pour mon pays et je suis prêt à le faire davantage si cela s’avère nécessaire
et utile.
L’Essor : Avez-vous quelques mots pour les Aigles ?
Malamine Koné : Juste 3 mots : une équipe, un
objectif, la victoire.
Propos recueillis par
Madiba KEÏTA
Madiba KEÏTA
L’ancien Premier ministre Soumana Sako a tiré sa révérence, ce mercredi 15 octobre 2025. Né en Nyamina en 1950, Soumana Sako a obtenu le Diplôme d’étude fondamentale (DEF) en juin 1967 et le Bac trois ans plus tard, en se classant dans les cas deux Premier national.
En plus d’être de ferventes agricultrices, les femmes de Siby sont aussi de véritables gardiennes de la nature. Elles assurent la protection de l’environnement avec leur savoir-faire.
C’est aujourd’hui qu’on célèbre la Journée internationale de la femme rurale. À cette occasion, nous sommes allés à la rencontre des braves femmes de Siby dont la principale activité est de travailler la terre pour garantir la sécurité alimentaire dans la communauté et assurer leur a.
Les travaux de construction du principal caniveau qui traverse la ville de Kangaba ont démarré le jeudi 9 octobre. Ils sont financés par le budget de la Commune rurale de Minidian pour un montant total de 47.496.416 Fcfa. Le premier coup de pelle a été donné par le maire de cette commune, Mamb.
Le 2è adjoint au préfet de Diéma, Attayoub Ould Mohamed, à la tête d’une délégation restreinte, comprenant le 2è adjoint au maire de la Commune rurale de Diéma, Nakounté Sissoko, le chef du service subrégional du commerce et de la concurrence, Mamby Kamissoko, et des éléments des Forc.
Le lancement a été présidé par le ministre de l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba. Au cours de cette campagne, 15 millions de petits ruminants seront vaccinés et marqués à travers toutes les régions.