
Le doyen Mad Diarra
. Depuis, le
meilleur footballeur malien de tous les temps n'a pu fédérer sur son nom les
suffrages des Maliens. Beaucoup lui préfèrent la constance d'Ousmane Traoré ou
de Sadia Cissé. Soliste incomparable, Salif Kéita «Domingo» ne fut pas toujours
un coéquipier à la même hauteur. Joueur-charnière entre deux générations également
douées, Salif Kéita est de toutes les belles épopées de notre football post indépendance.
Il a aussi partagé ses plus cuisants échecs.
Au départ, ce furent les anciens
qui assument pour lui le poids moral de la défaite. Plus jeune international de
l'histoire du football malien, il joue en équipe nationale à l'âge de 15 ans et
11 mois (il est né le 12 décembre 1946) lors des Jeux des Forces montantes
(GANEFO 1963) en Indonésie. La renommée internationale commence quand il
renforce le Stade malien dans la première édition de la Coupe d’Afrique des
clubs champions (actuelle Ligue des champions d’Afrique).
Cette première finale
africaine est perdue par le jeune attaquant. Les Blancs cédèrent (1-2) contre
l'Oryx de Douala en 1965 à Accra au Ghana. La seconde désillusion survient face
au Congo Brazzaville (pays organisateur) au nombre de corners en prolongation
en finale des premiers Jeux africains.
Le jeune joueur fut cependant exempt de
reproche. Ce ne fut plus le cas l'année suivante, en finale de la Coupe
d’Afrique des clubs champions, perdue par le Réal de Bamako face au Stade
d’Abidjan. Vainqueurs à l'aller (3-1), les Noirs et blancs cédèrent au retour
(2-4) sur les berges de la lagune Ebrié. Salif avait marqué lors de tous les
sept matches joués (14 buts), avant ce match retour à Abidjan.
La fureur du
public malien se déchaîne contre le prodige. Il fut accusé d'avoir été trop peu
combatif et d'avoir raté un but facile. Cette rencontre fatidique fit oublier
que Salif avait souvent sauvé la mise à son équipe et qu'il terminait meilleur
buteur de la compétition avec 14 buts inscrits en 8 matches. Objet du désamour
quasi général des supporters, l'attaquant trouve son salut dans l’exil. Il
atterrit dans un premier temps à Saint Étienne.
Il y décroche un Soulier
d'argent européen (40 buts derrière Josip Skoblar 44) et un Ballon d'or
africain, le premier mis en jeu. Mais il ne peut pour autant se réconcilier
avec le public malien. La faute à la Coupe d'Afrique des nations de 1972 Ã
Yaoundé. Attendu comme le messie, il délivre une prestation en demi-teinte et,
blessé, termine sur la touche. La malchance aidant, Salif a sans doute laissé
passer l'ultime occasion de démontrer qu'il pouvait être le joueur providentiel
attendu par le public, un joueur capable de ramener un trophée continental au
pays. Il quitte Saint Étienne en dénonçant le contrat qui faisait des joueurs
de simples produits à la disposition des présidents de club.
Arrivé Ã
Marseille, il refuse de prendre la double nationalité qui aurait permis au club
de l'aligner en même temps que le Yougoslave Josip Skoblar et le Suédois
Magnusson mis sur la touche à son arrivée dans la cité phocéenne. La polémique
qu'il suscite n'empêche pas Alfredo Di Stefano d'aller le chercher pour le
compte de Valence (1974). À l'arrivée de Kempès en 1977, il passe au Sporting
de Lisbonne puis au Boston Teamen. Sa carrière prend fin au sein de ce club.
Une carrière qui ne lui a pas fait atteindre les sommets que pouvait lui offrir
son talent. Reconverti dans l’hôtellerie, Salif Kéita va créer un centre
sportif pour se relancer dans le football.
Il met ensuite en place son club, le
Centre Salif Kéita. Décoré par la CAF et la FIFA, le prodige du ballon devient
ministre durant la Transition en 1991, et président de la Fédération malienne
de football de 2005 à 2009. Depuis le 27 septembre 2009, «Domingo» est le
premier joueur africain à donner son nom à un stade de football en France.
C’est cet immense joueur qui nous a quittés le samedi dernier. La Nation
malienne lui rendra un hommage mérité aujourd’hui à la Place du Cinquantenaire.
Dors en paix, Salif.
M. DIARRA
(Spécial Cinquantenaire de L’Essor)
Rédaction Lessor
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