Ces temps de jeûne observés par musulmans et chrétiens diffèrent dans la pratique et dans la signification. Mais leurs principes, qui paraissent si proches, créent la confusion chez nombre de personnes. C’est le cas d’Aminata Konaté. Une fidèle musulmane qui a commencé à jeûner depuis l’apparition du croissant lunaire. Elle est étonnée de la pratique de jeûne chez son collègue chrétien qui observe également le Carême. Ce mercredi matin, le cas de son ami Joseph (nom d’emprunt) qui dit être à jeûn et prend son petit déjeuner au bureau. Surprise, elle ne put s’empêcher de lui demander sur son jeûne. Commence alors une discussion sur le Ramadan et le Carême.
Aminata explique que les musulmans prennent le «souhour» (repas pris avant d’entamer le jeûne) et ne doivent ni boire, ni manger de l’aube jusqu’au coucher du soleil. Le jeûneur évite aussi un certain nombre de comportements (insulte, mensonge, etc.) pour bénéficier des rétributions liées au jeûne. «On doit s’abstenir de regarder, d’écouter et de dire des choses susceptibles d’entacher le jeûne. Juste se concentrer sur la prière, le partage et l’aumône», explique la pratiquante.
Son collègue Joseph, qui est catholique, raconte que quand il mange le matin ou le soir de la journée, il attend le même moment pour rompre le jeûne. «Je prends tout ce dont j’ai besoin avant d’aller me coucher et une fois fait, c’est le début du jeûne», dit-il, avant de préciser qu’il y a également plusieurs façons de jeûner. Selon lui, dans certaines localités, les jeunes s’organisent souvent pour observer leur jeûne par des actes de bienfaisance. Il y a aussi certains qui partagent leur ration alimentaire avec des personnes nécessiteuses.
Le coordinateur de la Catéchèse Bamako Ville, George Koné, explique que le Carême vient du mot latin qui veut dire (quadrajesinadies), en d’autres termes, 40 jours. Selon lui, le Carême est un moment de purification et un temps contre les forces du mal. Pour l’observer, trois points clés sont nécessaires ; à savoir l’aumône, la prière et le jeûne. Le coordinateur de l’enseignement religieux détaille que durant le Carême, tout ce dont la personne s’en passe doit être donné à Dieu, d’où le partage.
Sur la prière, l’homme de Dieu fait savoir qu’à ce niveau, le ou la chrétien (e) catholique doit rehausser la prière pendant son jeûne à travers une prière appelée le Chemin de la Croix qui n’est pratiquée que pendant le Carême. Quant au jeûne, il avance qu’il s’agit d’un temps de privation observé durant 24 heures chez les chrétiens. Évoquant les différences du jeûne avec celui de la communauté musulmane, l’expert religieux affirme : «Les chrétiens ne mangent qu’une seule fois dans la journée, c’est-à-dire au milieu de la journée sans faire des dépenses extravagantes. Par contre, cela ne les empêche pas de prendre une collation soit le matin ou le soir». Cette collation, développe-t-il, peut-être du Lipton ou «kinkeliba».
Selon Georges Koné, pendant ce mois, tout ce que la personne aura laissé par amour pour Dieu, ne doit plus jamais lui servir. Et de souligner que le jeûne est pratiqué de 14 à 60 ans et tous les jours excepté les dimanches, considérés comme des jours de fête, selon les règles de l’église. Ceux qui sont malades sont exempts. Cependant, précise notre interlocuteur, il revient à la personne d’aider dans les œuvres de charité et de partage. Dans ces œuvres, renchérit-il, la main gauche doit ignorer ce que donne la main droite.
De même, «quand on prie, personne ne doit s’en rendre compte. Aussi, quand une personne est en Carême et qu’on lui demande, le chrétien ne doit rien dire, car seul Dieu doit le savoir», explique-t-il.
Ainsi, le Carême se différencie du jeûne musulman lié à l’apparition du croissant lunaire. Le professeur de théologie et de la langue arabe, Abdoulaye Maïga, rappelle que le Ramadan est une prescription divine mentionnée dans le Coran. «Bien avant la révélation du verset 183 de la sourate 2, le jeûne a été prescrit aux musulmans comme ça l’a été à ceux qui l’ont précédé dans le but de craindre Allah», dit-il. Et d’ajouter que le jeûne renforce la dévotion du jeûneur envers «Allah» tant qu’il respecte les consignes islamiques.
Avec le jeûne, renchérit notre interlocuteur, le musulman doit s’abstenir de certaines choses, comme boire, manger, avoir des relations sexuelles de l’aube jusqu’au coucher du soleil. En plus, ajoute-t-il, en Islam, aucun âge n’est fixé pour commencer à jeûner. Cela dépend de tout un chacun. Toute personne dotée de raison, distinguant le bien du mal et qui a atteint l’âge de la puberté, peut jeûner. Également, sont appelés à jeuner les 30 jours du mois de Ramadan, dès qu’on commence à constater un changement sur le corps tels les poils ou les menstrues pour les filles, précise l’érudit.
En outre, l’Imam Maïga révèle que l’Islam enseigne qu’il ne faut pas attendre à ce que les enfants soient pubères pour leur demander de jeûner. «Les parents doivent les initier dès leurs 7, 8 ou 9 ans, selon leurs forces. Et ce, que ce soit une demi-journée, un ou deux jours, voire au-delà pendant ce mois. Pour ce faire, quand ils deviennent adultes, ils vont jeûner avec plus de faciliter les 30 jours sans avoir de conséquences», recommande le religieux. À l’évidence, le jeûne musulman et celui chrétien présentent bien de points communs, mais ils demeurent différents dans leurs portées spirituelles et dans la façon de faire.
Fadi CISSE
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