#Mali : Examen du baccalauréat : Beaucoup de changements depuis son adoption

Les examens de l’éducation ont démarré depuis quelques semaines. Celui du baccalauréat prend fin aujourd’hui. Notre équipe de reportage s’est intéressée à l’historique de cet examen qui retient le plus l’attention de nos concitoyens comme le soulignait récemment le Centre national des examens et concours de l’éducation (CNECE) dans une note adressée aux directeurs des Académies d’enseignement.

Publié mercredi 26 juin 2024 à 14:23
#Mali : Examen du baccalauréat : Beaucoup de changements depuis son adoption

Souleymane Goundiam, un ancien sécretaire général du ministère de l’éducation

L’ancien secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale, Souleymane Goundiam, raconte que vers la fin de la période coloniale, il y avait les mouvements d’émancipation pour l’indépendance et aussi pour  une éducation de qualité. Il explique que les premiers lycéens du pays ont été recrutés à partir de 1950 pour étudier au lycée Terrasson de Fougères l’actuel lycée Askia. À l’époque, dit-il, c’était le bac français avec les séries A, B et C qui a continué jusqu’à l’indépendance.

Selon l’administrateur scolaire à la retraite, l’organisation de l’examen du baccalauréat a  subi trois catégories de changement. Il cite le changement institutionnel et politique marqué par plusieurs réformes. En premier lieu, cite-t-il, la réforme de 1962 qui, au départ, était alignée au bac français avec les mêmes options (malienne et étrangère).


Cette évolution a été marquée également par le premier Programme décennal de développement de l’éducation (Prodec) à partir de 2000, dont l’un des axes était la déconcentration et la décentralisation. «À la faveur de cela, on a créé les Académies d’enseignement et le Centre national des examens et concours de l’éducation (CNECE)», précise-t-il, avant de justifier que le département de tutelle a décidé en 2006 de déconcentrer l’organisation du bac pour faire face à l’effectif croissant des élèves.

 «Les tâches comme le choix des sujets, des centres d’examen et des responsables des centres sont restés au CNECE. Les tâches déléguées aux Académies portent sur l’organisation de la correction et le secrétariat, le choix des surveillants», clarifie l’ancien inspecteur général. Avant l’attribution de l’organisation de l’examen du baccalauréat au CNECE en 2000, se souvient-il, l’examen était organisé par la direction de l’enseignement secondaire. Auparavant, cette direction regroupait l’enseignement général et l’enseignement technique. Les deux seront séparés en 1993, précise-t-il.

Souleymane Goundiam indique que le deuxième changement est lié aux réformes pédagogiques portant sur les séries. «On a abandonné les séries du bac français au profit des séries pour les Maliens. En terminale, on avait la philo-lettres et philo-langues, la Science biologique (SB), la science exacte (SE).  C’était les quatre séries à notre temps en 1975», dit-il. En 1980, on a créé au niveau terminal, les séries langues et littérature (LL), Sciences humaines (SH), SE et SB.


L’ancien proviseur du lycée Askia estime que ce changement résulte du fait que les séries avaient été réformées depuis la dixième année. Depuis 2011, poursuit-il, on est passé à six séries à la terminale;  à savoir «art et lettres» (TAL), TLL, TSE, Terminale sciences expérimentales (TSEXP), Terminale sciences sociales (TSS) et Terminale sciences économiques (TSECO).

Quant au troisième changement, il concerne la rationalisation ou la moralisation des examens, fait-il savoir. L’ancien conseiller technique rappelle que le bac se  faisait en deux parties. La première en 11è année et la deuxième en terminale. Le  professeur d’enseignement secondaire à la retraite relève que les autorités ont pensé que l’organisation de ces deux examens était coûteuse et il n’y avait pas d’efficacité.

En 1993, précise-t-il, ce système a disparu pour un baccalauréat unique. Il renchérit que l’examen oral du bac qui consistait à voir si le candidat était apte a aussi disparu du fait qu’il avait perdu sa  valeur. Les candidats réussissaient à l’écrit qu’à l’oral. Et d’indiquer qu’il y avait une forte pression sur le correcteur.

Le pédagogue  explique qu’il y a eu des réformes tendant à réduire l’impact de la moyenne de classe. «Avant, les notes de classe intervenaient dans le calcul de la moyenne. Au fil du temps, on a vu qu’elles perdaient en crédibilité. On pouvait trouver des candidats qui ont 14 comme moyenne annuelle qui n’arrivent pas avoir 8 à l’examen», explique le professeur de français de formation avant d’ajouter que la mention assez bien ou bien s’obtient dans la classe d’examen.

Mohamed DIAWARA

Lire aussi : Kangaba : Un camion finit sa course dans le fleuve et fait un mort

Un accident mortel est survenu lundi dernier sur le bac qui assure la traversée des véhicules lourds et légers et des personnes sur le fleuve Niger au niveau de Samaya dans la Commune rurale de Nouga..

Lire aussi : Ségou : Prorogation du couvre-feu

Dans un communiqué rendu public, le mardi 4 novembre, le gouverneur de la Région de Ségou, le Commissaire général de brigade de police, Soulaïmane Traoré, informe la population que le couvre-feu institué dans la Région par la décision N°2025-233/GRS-CAB du 4 juin 2025, est prorogé pour u.

Lire aussi : Gao : Le gouverneur met en garde contre la spéculation du carburant

La population de la Région de Gao est confrontée quotidiennement à la spéculation des denrées alimentaires et des hydrocarbures dont la cause principale est le mauvais état de la route et de l’insécurité qui prévaut dans la localité..

Lire aussi : Lutte contre le terrorisme: Les États-Unis saluent les efforts de l'armée malienne

Les États-Unis d'Amérique (USA) ont félicité les forces armées du Mali pour leur lutte contre les militants extrémistes islamistes du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (JNIM)..

Lire aussi : Dioïla : Reconduction du couvre-feu

La gouverneure de la Région de Dioïla, Mme Mariam Coulibaly, a institué un nouveau un couvre-feu sur toute l’étendue du territoire de sa région. Cette fois-ci, la mesure s’étendra sur tout le mois de novembre (1er au 30 novembre) de 00 heure à 06 heures du matin..

Lire aussi : Gao : Plusieurs communautés favorables aux PFE labellisées

La cérémonie de labellisation des «communautés favorables aux pratiques familiales essentielles (PFE)» s’est tenue le 28 octobre dernier au Centre Niali, sous la présidence du directeur de cabinet du gouverneur, Mamadou Diakité..

Les articles de l'auteur

Lutte contre le terrorisme : Les États-Unis saluent les efforts de l’armée malienne

Les États-Unis d’Amérique (USA) ont félicité les Forces armées du Mali pour la lutte qu’elles mènent sans relâche c contre le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) dirigé par Iyad Ag Ghali. Le secrétaire d’État adjoint américain, Christopher Landau l’a annoncé sur son compte X. L’information a été également relayée par l’ambassade américaine au Mali le mercredi 5 novembre sur son compte Facebook..

Par Mohamed DIAWARA


Publié jeudi 06 novembre 2025 à 16:48

Lutte contre le terrorisme: Les États-Unis saluent les efforts de l'armée malienne

Les États-Unis d'Amérique (USA) ont félicité les forces armées du Mali pour leur lutte contre les militants extrémistes islamistes du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (JNIM)..

Par Mohamed DIAWARA


Publié mercredi 05 novembre 2025 à 13:12

Fonction publique d’État : 934 Emplois en compétition

110 emplois sont à pourvoir pour le compte de l’École nationale d’administration contre 824 repartis entre plusieurs autres secteurs de la Fonction publique.

Par Mohamed DIAWARA


Publié lundi 03 novembre 2025 à 10:58

Mali: La Fonction publique d'État met en compétition 824 postes

Les concours directs de recrutement dans la Fonction publique d'État au titre de 2025 mettent en compétition 824 emplois. Le ministère du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social a rendu public l'information à travers un communiqué publié ce vendredi 31 octobre 2025 sur son site..

Par Mohamed DIAWARA


Publié vendredi 31 octobre 2025 à 14:25

Mois de la solidarité : Le bel élan de solidarité du port autonome de Dakar

Le Port autonome de Dakar, à travers sa fondation, n’est pas resté en marge des activités de l’édition 2025 du Mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion. Une délégation de cette fondation conduite par son administratrice, Mme Marega Diouma Tirera, en séjour dans notre pays, a participé à plusieurs activités sociales en compagnie du représentant du Port autonome de Dakar au Mali, Dr Daouda Koné..

Par Mohamed DIAWARA


Publié jeudi 30 octobre 2025 à 07:39

Mali : Les cours suspendus à partir du 27 octobre 2025

Le gouvernement a suspendu les cours dans les écoles à compter du lundi 27 octobre 2025 sur toute l'étendue du territoire national. Ils reprendront le 10 novembre 2025..

Par Mohamed DIAWARA


Publié dimanche 26 octobre 2025 à 21:26

États-Unis d'Amérique: Le Mali retiré de la liste des pays soumis à la caution de visa

Les ressortissants maliens ne sont plus soumis au paiement d'une caution de visa américain (affaires et tourisme)..

Par Mohamed DIAWARA


Publié dimanche 26 octobre 2025 à 12:53

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner